Confession (77)

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Le retour au square Grimmaurd ne fut pas évident. Drago avait l'impression de quitter sa vraie maison, sa famille, en se séparant de la SHARE. En voyant sa mine déconfite quand ils furent arrivés, Hermione se permit une remarque :

- Tu pourras y retourner, tu sais, maintenant que Lestrange n'est plus une menace.

Et comme dans un éclair de lucidité Drago fut immédiatement frappé par cette évidence :

- Mais... Alors Potter... commença-t-il en fronçant les sourcils, Il va être transféré à Sainte-Mangouste !

- Exactement ! lui répondit une voix dans le couloir de l'entrée

Robards sortit alors de la cuisine pour les rejoindre. Il avait l'air ravi. Trop ravi, songea Drago, pour que cela augure quelque chose de positif pour lui.

- Nous organisons son transfert dès demain ! annonça-t-il en se frottant les mains, Merci monsieur Malefoy pour vos récentes contributions à l'avancée de ce dossier, soyez sûr que cela appuiera la demande de transfert du corps de votre père.

Etonnamment cette nouvelle ne provoqua pas chez Drago la réaction à laquelle le serpentard s'attendait. Robards s'approcha encore de lui :

- Si on m'avait dit qu'un Malefoy se battrait jusqu'à la mort pour sauver une association de moldus il y a quelque temps j'aurais pensé qu'on me prenait pour un veracrasse ! clama-t-il, hilare, Enfin bon, votre mère a pu réintégrer vos quartiers, vous pouvez la rejoindre dès à présent !

Il s'approcha encore et lui tendit un rouleau de papier. Drago l'ouvrit pour y découvrir la décharge ministérielle qui garantissait sa réhabilitation et la levées de toutes les charges contre lui. Robards sortit sa baguette et sa signature se grava en bas du document :

- Vous êtes libre, monsieur Malefoy ! susurra-t-il

Drago regarda ce papier ; ce n'était pas la liberté qui le saisit, comme annoncé par le directeur des aurors, mais plutôt l'imminence de la solitude crasse.

- Vous pouvez y aller ! réitéra Robards étonné par l'immobilisme du blond

- Vous avez dit demain, se ressaisit-il soudainement, ça me laisse encore une nuit il me semble.

Et il partit à travers le couloir sous le regard médusé du vieux sorcier.

Il monta les escaliers, Hermione à sa suite, pour atteindre le couloir du premier. A peine y était-il parvenu que Luna apparut sous ses yeux. Elle semblait mourir d'envie de le prendre dans ses bras mais son état physique l'en avait dissuadée. Elle s'apprêta à lui dire quelque chose mais rien ne sortit de sa bouche, alors Seamus prit la parole :

- Bien joué, Drago, se força-t-il à dire, Ron vient de tout nous raconter, quelle histoire ! Je suis...

- Arrête Seamus, l'interrompit gentiment Luna, Drago ne veut pas discuter avec nous pour l'instant.

La serdaigle lui adressa un regard plein de commisération.

- Il faut que je lui parle, se justifia sèchement Drago

Luna hocha la tête en se dégageant de son chemin, et alors qu'il avançait sans se préoccuper des paires d'yeux braqués sur lui, elle haussa la voix à son attention :

- Et je suis sûre qu'il aura grand plaisir à converser avec toi !

Drago, lui, n'en était pas si sûr.

Il pénétra dans la chambre plongée dans le noir, et se permit d'allumer une lampe de chevet pour voir où il mettait les pieds. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que Ginny était là, assoupie dans un fauteuil, dans un coin de la pièce. La lumière la sortie de sa rêverie et quand elle l'aperçut, elle lui jeta un regard glacial :

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant