L'affaire Goldstein

Le marché (9)

Ce ne fut que le surlendemain que son voeu fut exaucé, le hibou tant attendu fit son apparition au petit-déjeuner, il lâcha tout et se précipita pour le ministère, Kreatur sur les talons :

- Monsieur Harry Potter devrait finir son repas avant d'aller au travail ! coassait-il

Harry lui fit signe qu'il navait pas le temps pour cela et disparut dans la lueur verte de la cheminée sous le regard réprobateur de l'elfe.

- Harry ! héla Hermione à travers le hall ministériel

- Hermione ! lui répondit-il sans s'arrêter

Elle courut pour arriver à sa hauteur. Ils marchèrent jusqu'au bureau de Robards sans échanger plus de mots. Harry n'était pas vraiment d'humeur à prononcer des banalités, il démonta presque la porte de Robards lorsqu'ils atteignirent son bureau, Madley et Dean étaient déjà là mais Harry ne les salua pas, allant directement jusqu'à son chef, assis dans son siège les mains croisées sur la table :

- Monsieur Potter, pile à l'heure !

- Monsieur, vous ne pouvez pas me mettre sur une affaire de grande ampleur, me demander des rapports, impliquer un stagiaire et me confier de telles responsabilités si c'est pour me mettre sur la touche dès que nos avis divergent ! lâcha Harry, les poings sur le bureau

- Il se trouve que si ! rétorqua le directeur avec autorité, C'est encore moi qui dirige aux dernières nouvelles ! Et ceux ne sont pas des « avis », monsieur Potter, si vous entravez l'arrestation d'un suspect je n'ai pas d'autre choix que de vous éloigner de l'enquête !

- Malefoy, monsieur ! Un jeune en fugue sans baguette, retrouvé parmi les moldus, vous parlez d'un suspect ! répliqua Harry

- Ne soyez pas insolent envers moi ! réprimanda son chef, On parle d'un ancien mangemort dont la célèbre marque se retrouve au coeur de l'opération internationale de l'année ! Allez, asseyez-vous avant de regretter vos paroles.

Alors il ravala sa colère et s'assit avec ses collègues.

- Vous l'avez arrêté du coup ? demanda timidement Hermione

- En effet, nous le gardons en cellule depuis deux jours. Nous avons saisi toutes ses affaires aussi.

- Pas de baguette je suppose ? dit cyniquement Harry

- Non, avoua péniblement son patron, mais autre chose qui retiendra votre attention j'en suis sûr.

Il sortit un objet sous scellé d'un tiroir, et en s'y penchant Harry vit quil s'agissait d'une lettre adressée à « Drago ».

Une lettre signée R. Lestrange.

- Vous voulez continuer à jouer l'avocat du diable Potter ? lui lança Robards d'un air entendu

Harry se renfrogna dans sa chaise, il n'était toujours pas convaincu mais il ne pouvait nier que cela constituait un preuve. Comme il ne répondait pas, Hermione reprit doucement :

- Et est-ce que Mal... Monsieur Malefoy s'est expliqué sur ça ?

- C'est ici notre problème, mademoiselle Granger, il n'a rien dit depuis son arrestation.

- Comment ça ? demanda-t-elle dubitative

- Il est muré dans le silence, et c'est à peine s'il s'est alimenté. Je dois avouer que ça ne joue pas en sa faveur... répondit Madley

Dean, qui avait pris la lettre, commença à la tapoter du doigt :

- Là, il est question d'un lieu de rendez-vous ! Vous avez exploré cette piste ? questionna-t-il plein d'espoir