Pulsion* (83)

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Harry était sûr de lui, gonflé aux cubes de Luna, il se sentait parfaitement capable d'affronter un résidu d'un sorcier qu'il avait déjà vaincu. Il ne laissait pas le choix au serpentard.

Ce dernier lui avait demandé de se garder la nuit pour y réfléchir, et Harry avait accepté. De toute façon il fallait une nuit pour incorporer son sang à la potion de Luna, donc quelque part il n'avait pas d'autre choix.

Il était allé donner ses globules rouges à la serdaigle, sous le regard affligé du blond, qui avait fini par fuir la mallette alors qu'Harry était en plein prélèvement. Le gryffondor pressa Luna pour en finir vite et s'était lancé à sa poursuite en boitillant pour le retrouver juste derrière la porte, adossé au mur du couloir, la tête dans les mains.

Quand il entendit Harry il leva des yeux rembrunis vers lui, puis il les tourna vers le pansement qui couvrait l'endroit de la ponction.

- Tu ne devrais pas faire ça Harry, soupira-t-il

- Ma décision est prise, bien-sûr que je dois faire ça.

- S'il t'arrive quoi que ce soit...

Harry attrapa son menton entre le pouce et l'index pour garder son regard dans le sien :

- Quand vas-tu accepter que t'as le droit de vivre ?

- Mais toi aussi...

- C'est parfait, on vivra tous les deux alors.

Et il l'embrassa. Encore et longtemps, il voulait qu'il comprenne à quel point il lui était vital.

- Je t'aime... soupira-t-il contre sa bouche

Drago encadra son visage de ses mains et le recula juste un instant pour plonger ses yeux dans les siens, une intensité s'en dégageait, et elle fit frissonner Harry sur le long du dos. Alors le gryffondor fondit de nouveau sur ses lèvres, pour les embrasser, les mordre un peu aussi, et de surprise le serpentard émit un petit gémissement. Puis Harry se déplaça le long de sa mâchoire, pour atteindre le lobe tendre de son partenaire, et le mordiller à son tour.

- J'ai une grande pulsion de vie, tout d'un coup, susurra Harry en se délectant des effets que sa phrase eut sur le garçon contre lui

- Tu es incorrigible... murmura-t-il en frissonnant

- Je suis irrésistible, le corrigea Harry en passant une main sous sa chemise

- Je n'allais même pas essayer de te résister, confia Drago, J'ai beau faire, je n'y arrive plus depuis deux mois...

- Parfait, conclut Harry dans un soupir d'aise

D'une main il attrapa sa béquille, de l'autre la chemise de Drago, et il les emmena tous deux à travers le couloir, jusqu'à sa chambre. Il se débarrassa alors l'objet contre son mur, et consacra ses dix doigts au serpentard, il les posa doucement sur ses hanches pour l'attirer contre lui. Mais Drago opposa ses bras en résistance et le poussa un peu :

- Je vois très bien où tu nous emmènes Harry, mais je dois le dire avant de perdre la tête, chuchota-t-il, il est tard et tu as une nuit de réflexion devant toi, ce n'est pas raisonnable...

- Tu sais que je ne changerai pas d'avis, lui répondit Harry en brisant sa résistance, et il me faut bien une nuit pour te donner des raisons supplémentaires de t'accrocher à la vie...

Il plaqua alors son corps contre le sien et reprit possession de ses lèvres avec une certaine avidité : Drago lui avait manqué plus qu'il ne pouvait lui dire, et il avait bien l'intention de combler ce manque. Si le serpentard avait tenté de s'opposer, toute volonté contestataire s'en était allée à présent, il se laissait guider par le gryffondor, dans un abandon rare.

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant