Chauve-furie (91)

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Drago et lui étaient sur le canapé du salon, le serpentard amusait Teddy en faisant apparaître des volutes de fumée colorée du bout de sa baguette au-dessus de la tête de l'enfant qui essayait de les attraper en donnant à ses cheveux la même couleur que celle qu'il touchait. Il riait aux éclats et Drago avait l'air vraiment apaisé, aussi.

Harry aurait pu être comblé, et se repaître allègrement de ce doux tableau, si les jumeaux ne lui tenaient pas la jambe depuis plusieurs minutes :

- Mais tu penses qu'ils vont nous avoir un contrat ? demandait Fred avec insistance

- Je ne sais pas, répliqua Harry, C'est possible.

- Mais vous les avez utilisés ? dit l'un

- Et ça fonctionnait bien ? ajouta l'autre

- Oui, réitéra Harry, exaspéré de l'enthousiasme des deux Weasley

- Les aimants ont donc une chance au département des aurors ? clama George

- Même s'ils ne t'ont pas servi à évincer un petit serpentard un peu collant, murmura Fred d'un air moqueur

- Je vous entends, dit Drago sans lever les yeux de son activité

Les jumeaux commencèrent à rigoler, mais leurs rires se stoppèrent dans leurs gorge ; ils furent interrompus par un grand ramdam venu du jardin.

Molly avait crié.

Harry et George se levèrent d'un geste commun, et allèrent, suivis de Fred sur ses roues, voir de plus près ce qu'il se passait.

Ils rejoignirent l'entrée et ils n'eurent pas besoin d'avancer plus pour comprendre ce qui était arrivé : une horde de journalistes essayaient d'envahir le jardin des Weasley et Molly s'évertuait à grand fracas de les faire déguerpir. Elle était essoufflée, alors ils s'approchèrent pour la relayer.

Mais dès que ces rapaces avaient aperçu Harry ils étaient devenus comme possédés. L'auror avait même fini par dégainer sa baguette en se ruant à travers la pelouse, menaçant quiconque, hurlant qu'il s'agissait-là d'une propriété privée, alors qu'ils restaient derrière la clôture, pour bafouer cet argument

Puis une grande femme au nez tordu montra quelque chose derrière lui en lui criant dessus :

- C'est donc vrai ? Harry Potter et le jeune Malefoy !?

Harry se retourna et vit Drago dans l'embrasure de la porte, Teddy dans les bras, le sorcier semblait chamboulé par ce qu'il voyait. Harry aurait voulu lui dire de ne pas bouger, mais il l'avait vu dégainé, et, visiblement inquiet, il ne résista pas à s'approcher. Les journalistes jubilaient :

- Monsieur Malefoy, Malefoy ! appelaient-ils d'une même voix fébrile

Et leurs questions explosaient de part et d'autre dans un vacarme indistinct. Harry tendit le bras devant Drago et Teddy :

- Recule, ils sont fous, cracha-t-il vers eux

Drago s'immobilisa et ne dit rien, Teddy toujours contre lui, serré d'une main, et la baguette sortie dans l'autre, il ne laisserait pas Harry seul face à ça, le gryffondor le savait.

Et, comme si la situation ne pouvait être plus confuse, Dean se matérialisa dans le jardin des Weasley :

- Harry ! criait-il en même temps qu'il comprenait l'état de la situation, j'ai transplané dès que j'ai pu !

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demandèrent Harry et Drago en même temps

- C'est Denials ! Il était assez remonté contre toi après cette histoire de blackcheck, expliqua Dean en s'approchant d'Harry pour ne pas être entendu des journalistes, il a laissé fuiter des informations sur Goldstein... Kingsley est furieux, mais il n'a pas pu intervenir à temps... Il y en a toute une horde devant le square Grimmaurd, et même devant chez moi.

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant