Sabotage (30)

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Quand le jour se leva, Harry se trouva un peu déçu : l'aimant n'avait pas bougé, Drago était resté au centre. Tant mieux quelque part. Mais en même temps il avait envie de le voir, il avait espéré le trouver à son réveil. Il dut se contenter d'une Hermione très en avance. Ils n'avaient pas le droit de se rendre sur place cette journée-là, et la gryffondor était très nerveuse à l'idée de laisser Ron seul au milieu des moldus :

- J'ai beau lui avoir confisqué sa baguette, je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ce qui pourrait mal tourner... lui confia-t-elle

Harry lui lança un regard compatissant, un poil amusé : lui-même se demandait ce que ça allait bien pouvoir donner. Après tout Ron avait toujours été le moins investi des trois. Néanmoins l'essentiel de son stress était focalisé sur la finalité de cette journée : ce soir ils sauraient quelle association gagnerait, et alors que se passerait-il s'ils perdaient ? Malefoy serait dévasté. Aurait-il ensuite le courage d'honorer sa part du marché ministériel ? Et s'ils gagnaient ? Ce serait grandiose, mais est-ce que l'association arriverait à se passer de Drago le temps nécessaire - et inconnu - que durerait sa mission magique ?

Toutes ces questions sans réponses l'angoissaient légèrement plus que le potentiel comportement compromettant de son meilleur ami. Il se sentait surtout bien inutile : il ne pouvait pas faire grand-chose depuis square Grimmaurd.

Alors qu'il se faisait des noeuds au cerveau, sa cheminée crépita, annonçant une arrivée et attendant l'autorisation du maître des lieux. Une voix s'éleva dans le salon «Thomas, Dean / apprenti auror», alors Harry autorisa son collègue à entrer. Il ne l'avait pas vu depuis l'incident de l'intervention de son chef, et le salua énergiquement :

- Dean ! Tu vas bien ?

- Pour l'instant ça va, mais je ne sais pas combien de temps ça va durer !

Il lui avait répondu sans stress particulier dans la voix, le ton plutôt dubitatif. Harry lui fit signe de s'assoir avec Hermione et lui, l'invitant par la même à en dire plus sur les raisons de sa présence :

- Ben.. commença Dean, Avec Seamus on commence à connaître un peu ce genre d'émission, et même si celle de Malefoy est du genre très soft, elle cherche quand même à faire de l'audience... Et pour une finale, les spectateurs voudront voir du drama...

Harry se pencha en avant, les coudes sur les genoux, incitant son partenaire à continuer :

- Seamus ne voulait pas qu'on s'en mêle... Il n'aime pas trop que je te côtoie de façon prolongée, il dit que, même si tu ne les cherches, pas t'attires les ennuis comme personne... dévoila-t-il plus gêné

- Je me passe de son avis... répondit Harry, lassé

- Moi non, mais là on est trop impliqué pour ne pas te prévenir ! Harry, prononça Dean avec grand sérieux, On pense vraiment qu'ils vont chercher à provoquer quelque chose, une « petite catastrophe » pour pimenter leur rendu image..

- Mais, comment ça ? questionna Hermione dont l'inquiétude croissait minute par minute

- J'en sais rien Hermione, mais Seam' a vu une interview d'un mec qui avait bossé pour l'équipe de tournage de ce genre de programme, et qu'ils étaient quelques-uns à avoir reçu des directives pour faire de « petits sabotages » pour mettre les candidats sur le grill. Puis c'est vrai que depuis qu'on regarde il y a toujours des petits trucs, anodins genre, mais qui font bien paniquer tout le monde. Une coupure de courant, un objet capital qui disparaît, un verrou de porte qui se bloque, ce type d'évènements... expliqua-t-il sous le regard interrogateur de ses interlocuteurs

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant