Désappointement (22)

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Harry dut prendre un diable et décharger tout un tas de matériel pour l'émission ; boîtes, enceintes, appareils divers, micros et autres perches. Ron avait raison : c'était éreintant, Harry le reconnut. Et à peine avait-il eut fini d'aider l'équipe de production que de nouveaux camions remplis d'objet pour l'association arrivaient.

Elle marchait par dons et des cargaisons de vêtements, de couvertures, ou d'autres objets de vie quotidienne étaient livrées sporadiquement, et une fois par semaine ils récupéraient de la nourriture par différents organismes solidaires.

Et, pile le jour de maintenance d'Harry, les deux se pointèrent en même temps. S'il navait pas détesté les cours d'astrologie il aurait probablement parié sur un alignement des astres complotiste qui tentait de le maintenir loin de l'objet de toutes ses pensées. Il en avait pour des heures à tout décharger... Et comme pour combler ce tableau répulsif, Oliver fit son apparition :

- Hello you, le slaua-t-il alors, tante Chris m'a envoyé ici, paraît que tu pourrais avoir besoin d'aide !

Il avait dit ça en gardant son maniérisme habituel, mais Harry sentit bien qu'il n'était pas de la meilleure des humeurs. Ils étaient en train de ranger des cartons dans la salle de tri quand Oliver finit par lui demander :

- Tu sais ce qui lui arrive, à Drago ? Il est chelou depuis que vous nous l'avez ramené...

Harry sentait bien à son ton qu'il l'accusait implicitement d'y être pour quelque chose, et il appréciait que très peu ses sous-entendus.

- J'en sais rien. Je ne le connais pas tant que ça, expédia-t-il rapidement

- Pourtant il habite chez toi maintenant... rétorqua le bénévole en fronçant les sourcils

- Plus par nécessité que par choix, précisa Harry le ton monocorde

Il avait dit ça pour couper court à toute conversation mais au lieu de provoquer l'attendue réaction de déception chez Oliver, celui-ci arbora un sourire de satisfaction qui l'agaça.

- Je me disais bien... reprit Oliver, On partageait une chambre ici avant que vous fassiez votre apparition, et ça semblait lui convenir ! Well je comprends toujours pas ce qui l'a poussé à partir mais au moins disons que c'est pas moi !

Harry ne sut comment interpréter ces informations ni pourquoi il les lui transmettait. Mais il se sentait toujours mal à l'aise en sa présence, il essaya alors de s'en débarrasser :

- Oliver, si on veut être plus efficace, peut-être que tu pourrais rester ici pour trier ? Je vais m'occuper des autres livraisons.

Et il n'attendit pas son accord pour sortir de la pièce en le plantant là. Il fallait maintenant qu'il s'occupe des livraisons alimentaires, et ça le rendait nerveux : ces caisses devaient finir à la cuisine, il allait pouvoir voir Malefoy.

Vu l'heure, il devait probablement être en train de ranger la salle, après le repas de midi le temps de rangement était assez conséquent. Et Malefoy avait encore quelques temps avant son interview.

Harry amena sa première caisse et s'attarda pour regarder, depuis la réserve, ses collègues s'activer. Il ne mit pas beaucoup de temps à repérer Malefoy, et il paraissait stressé : les traits de son visage étaient tirés, son teint habituellement blanc avait pris une teinte plus rosée, des mèches rebelles sortaient de son catogan sans qu'il ne les y renoue, et ses longue mains tremblaient, ce qui lui fit faire tomber un pot d'ustensiles alors qu'il essayait d'y ranger un couteau.

Il jura en se baissant pour les ramasser, et en se relevant il aperçut Harry. Alors, pris de court, celui-ci lui fit un petit signe pour qu'il le rejoigne dans la réserve, sans se rendre compte de ce qu'il faisait vraiment. Malefoy sembla hésiter un bref instant, puis accepta. Il ferma la porte derrière lui :

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant