N'importe où (89)

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Mercredi, 13:03

Harry avait repris son poste la veille. Il avait retrouvé Dean, fraîchement diplômé, à qui on avait aménagé un bureau attenant à celui d'Harry avec une porte communicante. Harry se rappelait parfaitement la veille quand il lui avait finalement avoué pour Drago et lui, le sourire qu'avait eu son coéquipier lui avait réchauffer le coeur :

- J'en étais sûr, lui avait-il avoué les yeux malicieux

Harry avait été d'un coup bien plus joyeux de reprendre son travail.

Et il avait aussi retrouvé Hermione, heureuse de le voir sur pieds, qui l'avait questionné des heures durant sur sa semaine de villégiature. Puis Denials était venu le voir aussi, pour parler blackcheck, et Harry s'était délecté de voir son air se déconfire à mesure qu'Hermione et lui lui expliquaient que cette loi n'avait plus lieu d'être, puisqu'il n'y en avait plus d'utilitaires. Enfin Robards, plutôt satisfait de le voir revenir, ne lui avait pris que très peu de temps, car il croulait sous les procès et l'administratif qu'implique la résolution de ce genre d'affaires.

Harry avait sa part en termes de paperasse aussi, surtout pour les procès qui commençaient dès la semaine suivante. Il était plongé dans le dossier de Jenny Burke quand le massif gardien entra dans son bureau :

- Lowell ? Je peux vous aider ? demanda-t-il alors en remontant ses lunettes sur son nez

- C'est m'sieur Robards qui m'a dit de régler ça avec vous directement, dit l'homme, désolé de vous déranger dans vot' travail, mais elle m'empêche de faire l'mien vous comprenez ?

Et il se décala de l'entrée du bureau pour y laisser passer une personne derrière lui. Lowell quitta ensuite la pièce, laissant Harry faire face à Narcissa Malefoy, dans un silence de mort. Harry s'était levé quand elle était entrée, mais il était resté immobile et muet face à cette femme. Elle était habillée simplement mais son élégance d'antan lui donnait une stature qui en imposait, et il ne savait comment s'adresser à elle. Pourtant son regard n'avait rien d'hautain, ni froid ni dur, elle semblait juste déterminée.

- Madame Malefoy, nous n'avions pas rendez-vous, dit-il pour briser le silence

- Monsieur Potter, j'ai bien essayé de prendre rendez-vous, mais votre département est dans une effervescence constante, ils n'ont pas le temps pour moi.

- Nous sommes sur un dossier important, confia l'auror

- La presse commence à en parler en effet, une histoire de mangemorts, prononça-t-elle gravement

- Je ne peux rien dire encore.

- Mais que croyez-vous ? Je ne suis pas une journaliste à scandales ! s'indigna-t-elle, Je ne suis pas là pour ça, je souhaite juste récupérer mon fils.

- Ecoutez Madame/

- Non, coupa-t-elle, c'est vous qui allez m'écouter cette fois, mon mari décède, mon enfant disparaît, une affaire secrète impliquant des mangemorts en fuite éclate, vous aussi disparaissez des radars, monsieur Potter, et voilà qu'on me place sous surveillance « pour ma propre sécurité », et enfin on me libère sans aucune explication, et on me rend le corps de feu mon mari toujours sans justification, et vous revenez ici comme par magie ? Je ne suis pas née de la dernière pluie, monsieur, qu'est-il advenu de Drago ?

Elle était appuyée sur son bureau, penchée vers lui, et son expression oscillait entre inquiétude profonde, et entêtement prononcé. Alors la porte latérale s'entrouvrit de quelques centimètres pour laisser apparaître le visage de Dean qui se voulait discret, il regarda Harry avant de lui demander :

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant