Farine* (87)

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Harry suffoquait alors que Drago baladait sa bouche sur son corps. Il embrassait à présent l'intérieur de ses cuisses, puis le creux de son aine. Et quand Harry releva la tête pour observer ce soudain retournement érotique de situation, il perdit ses dernières forces : Drago le regardait, les yeux mi-clos, le haut des joues rougies, dans une expression de luxure qui l'acheva. Sa tête retomba lourdement sur la table en même temps que ses dernières résistances.

Drago fit courir sa langue encore plus bas, les doigts se resserrant sur ses fesses, et Harry hoqueta.

- Q-qu... bafouilla-t-il gêné

Mais Drago ne stoppa pas ses caresses de plus en plus intimes, et Harry sentit soudain sa langue se faire plus insistante autour de son entrée, et il se crispa.

Jamais ils n'avaient été dans ce rôle-là, il ne se sentait plus du tout sûr de lui alors que son partenaire maintenait ses jambes écartées, l'exposant entièrement. Il était devenu si confiant avec son corps et leurs échanges sexuels quand c'était lui qui était le dominant qu'il n'avait pas imaginé que Drago avait pu vouloir autre chose.

Ni qu'il se révèlerait si doué

Sa langue se glissa entre ses chairs et Harry se raidit encore un peu. Et pourtant l'excitation le gagnait de nouveau : son membre se durcissait dans une érection qui lui fit blanchir les jointures sur la table. Mais son corps ne se détendait pas, dans l'appréhension de la suite.

Drago dut le percevoir car il s'extrayait de lui pour remonter vers son visage, sans lâcher ses cuisses. Quand leurs regards se croisèrent à nouveau celui de Drago n'avait rien perdu de sa sensualité, et ses yeux d'acier le firent fondre d'un coup. Avec une temporalité tout à fait contrôlée, il se pencha sur le corps d'Harry doucement pour lui souffler à l'oreille :

- Je suis très possessif, Harry, prononça-t-il dans un murmure affreusement grisant

Et alors qu'il s'apprêtait à lui répondre Drago saisit entre ses dents un morceau de la peau de son cou et la suçota avec acrimonie, tout en ondulant le bassin contre l'érection de l'auror qui ne put que gémir dans son oreille. Il trouva ce bruit dans sa bouche particulièrement gênant, mais Drago souriait contre sa peau, il aimait cela. Il aimait cela.

Il enfonçait ses doigts dans la peau de ses cuisses et Harry ne pensa plus qu'à lui. A eux. Il voulait que Drago sache qu'il lui était exclusif, alors il rassembla son courage et parvint à produire du son sensé :

- Redescends.. réclama-t-il dans un souffle

- Pardon ? fit semblant de ne pas comprendre le serpentard en relevant la tête dans un sourire satisfait

- S'il te plaît...

Drago souriait de plus belle, l'air grivois, et s'exécuta. Il reprit ses douces incursions dans son antre qui s'alanguissait sous les mouvements de sa langue. Harry serrait les lèvres pour ne pas reproduire le bruit qui s'en était échappé précédemment, mais il ne put en retenir indéfiniment quand Drago commença à ajouter des phalanges à sa langue.

Il se sentait fébrile, ses jambes tremblaient, et sa respiration devenait plus qu'aléatoire. Il eut l'impression de décrocher de la réalité.

Drago finit par le ramener à l'instant présent en le faisant redescendre de la table, dans une cascade de farine volatile. Harry s'étonna de la fin de cette douce torture mais il se rendit vite compte que le serpentard n'en avait absolument pas fini avec lui. Ce dernier était nu (et Harry ignorait quand cela s'était produit) et attira le brun à lui sans quitter cet air affamé qui le rendait pantelant. Drago le tourna alors en appuyant son dos contre son torse, et colla sa bouche à son oreille :

- J'ai envie de toi, Harry.

Et Harry gémit.

Il sentit alors le serpentard approcher son sexe de son entrée et le pénétrer lentement. Sa respiration se bloqua. Mais Drago se fit délicat, il le laissa prendre conscience à son rythme qu'il était en lui, tout en parsemant son cou de baisers électrisants.

Drago remua doucement au début, Harry haletait, ça n'avait rien de commun avec ce qu'il avait déjà ressenti. Il se laissa plus aller, au point de lui-même bouger autour du sexe de son compagnon.

Subséquemment le serpentard se fit plus confiant, et intensifia son mouvement, jusqu'à heurter la prostate de son partenaire, qui poussa un gémissement sonore qu'il ne put endiguer. Les mains d'Harry se cramponnèrent alors aux siennes ancrées dans ses hanches, pour tenir la cadence.

Alors que tout se faisait plus intense, Drago ralentit le rythme au grand dam du gryffondor, qui émit alors un petit couinement plaintif lorsqu'il s'arrêta carrément. Il attrapa son lobe d'oreille entre ses dents et tira doucement dessus, et Harry soupira encore.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? haleta-t-il l'air suppliant

- Parce que je veux t'entendre le dire, maintenant, souffla Drago contre son hélix

Harry tourna alors la tête pour que leurs lèvres en viennent à s'effleurer, il comprenait très bien où le serpentard voulait en venir, en mélangeant leur souffle il murmura :

- Je t'aime...

Drago se réinséra en un coup de rein, soupirant de satisfaction, et Harry s'arqua sous l'intensité de la sensation. Alors Drago passa ses mains autour de son ventre pour le tenir serré à lui et recommença ses va-et-vient rythmés.

Les dents plantées dans la peau de son épaule, Harry sentait que son partenaire se faisait de plus en plus fébrile, et, alors qu'il sentait son corps le lâcher aussi, il réitéra le timbre bien plus serré :

- Je t'aime.

Drago grogna en intensifiant sa morsure, et Harry sentait sa prostate décharger dans ses jambes d'exquis frissons qui signaient la fin proche. Il fit alors descendre la main du blond vers son pubis, et à peine ce dernier effleura sa verge qu'il jouit. Resserrant ainsi ses chairs, Drago le suivit rapidement dans l'orgasme et tous deux s'affalèrent sur le sol, le souffle saccadé, et vibrants d'une béatitude partagée.

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant