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- Redouane : La perte d'un proche c'est la pire chose qui puisse arriver. Parce que c'est un violent coup dans le cœur et parfois, tu finis jamais d'accuser le choc.

Y'avais un silence, il disait rien pendant quelques secondes puis reprend.

Redouane : Vendredi 24 octobre 1997, j'avais 8 ans, un après-midi grisâtre. J'étais à la maison, je jouais à cache-cache avec les jumelles. J'étais caché, trop bien caché et c'est là...que j'ai entendu les coups de feux.

Je lève la tête et le regarde. Il a toujours la tête baissé et la voix tremblante. Il me raconte son histoire, c'est bien ça, enfin...Redouane va me raconter sa vie...son enfance...

- Redouane : Je vivais dans une résidence pavillonnaire dans Paris. Mes parents étaient des gens bien. Mon père Hassan était chef d'entreprise, ma mère Noorjehane était médecin. Je regretterais jamais assez cette séparation qu'il y a eu entre mes parents. Pourtant, bien qu'ils aient pas divorcés ça a provoqué leur perte, notre perte. Ma mère avait fait la rencontre d'un homme pendant leurs séparation. Cet homme, il était pas content que ma mère retourne avec mon père. Un mec perdu, un mec sans aucun avenir, un pommé de la vie. Ma mère était enceinte de mon père, il avait la haine. Ce vendredi il a décidé de tous nous tuer, tous. Heureusement que j'étais caché, bien caché, parce que je serais pas là aujourd'hui.
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Mon frère était dans le salon en train de jouer aux jeux vidéos, mon autre frère (Azam) n'était pas là, il était à une sortie scolaire avec l'école et mon père se reposait dans sa chambre. L'homme épiait notre maison durant un long moment, il est entré par la fenêtre puis il a frappé. Il a surpris ma mère dans la cuisine et la poignardé violemment dans le ventre. Elle s'est effondrée. Mes sœurs qui c'étaient disputés étaient allé voir ma mère pour se plaindre et c'est là qu'elles l'ont vu. Elles ont hurlés, deux coups de feu, l'homme leur a tiré dessus. Mon père et mon frère sont arrivés, alertés par les bruits puis des rafales de coups de feu ce sont fait entendre dans la maison. Il a tiré sur les deux.
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Moi pendant ce temps j'étais toujours caché dans la penderie, j'étais mort de peur, je comprenais pas ce qui se passait. J'entendais les hurlements successifs et les coups feu...puis plus rien. Trois heures. Plus de trois heures je suis resté caché tant j'avais peur. J'ai fini par sortir de ma cachette, quand je suis arrivé dans le couloir je voyais chaque membre de ma famille dans un bain de sang, maman, Zaynab, Yasmine puis papa et Ali. Tous inertes, m...mort.

- Moi :......

Sa voix se brise, il a toujours la tête baissé. Il pleure. Je reste assise à côté de lui impassible, écoutant son récit foudroyant.

- Redouane : J'étais sous le choc...je comprenais rien. Je pleurais gravement, je savais pas quoi faire. Jusqu'à ce que j'entende ma mère gémir. J'ai couru vers elle, elle était allongé, le couteau encore planté dans son abdomen, elle me regardait les yeux mi clos, elle gémissait de douleur. Moi je pleurais énormément, elle aussi avait les larmes aux yeux, elle tentait de tenir. Elle m'a ordonné d'aller appeler la voisine. Je me lève et sort de la maison en courant le plus rapidement possible. Malgré le choc, j'étais presque soulagé de savoir maman encore vivante. J'arrive chez la voisine, je sonne chez elle, elle m'ouvre, je la tire jusqu'à chez moi. Arrivée, elle a faillit s'évanouir. Je la tire « viens ! Faut aider maman » que je lui disais. On arrive au dessus de ma mère et...je la vois...allongé, les yeux grands ouverts vers le vide...morte. Elle était m...morte. J'ai encore cette image du corps de ma mère, wAllah c'est dur...tellement dur.

Sheirazade - Les destins liés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant