Une vie stable, un quotidien banale, une existence ordinaire dans sa cité. Pourtant Sheirazade l'ignore mais cette rencontre fera prendre un tournent décisif à sa vie.
Ce regard et tout change. Ce regard et rien ne sera plus pareil...Cette rencontr...
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★☆★☆★ • LA PRISON • ★☆★☆★
La garde à vue prend fin, c'est décidé, il ne rentrera pas chez lui de si tôt.
Il est menotté et emmené dans la maison d'arrêt pour mineur, en détention provisoire car le jugement n'a pas encore eu lieu. Mais il le sait, son avocat lui a dit, il risque 2 ans de prison ferme. A cause de quoi ? Du braquage. A cause de qui ? De Lakhdar, ce con.
Arrivé sur place, il est fouillé de font en comble, au sens littéral du terme.
- Gardien : Déshabille toi.
Le jeune adolescent retire ses vêtements et reste en short.
- Gardien : Ça (en désignant le short) enlève.
- Lui : C'est vraiment nécessaire ?
Le gardien le toise du regard. Il soupire et retire son short, il reste en caleçon.
- Gardien : Ça (en désignant le caleçon) enlève.
L'adolescent est stupéfait.
- Lui : As-y tu rigole ou quoi ? J'vais pas me mettre à poil devant toi !
Le gardien, grand d'un mètre quatre-vingt-dix s'approche du jeune homme.
- Gardien : (en articulant) Enlève !
- Lui : Putain ! Putain de merde.
Il est désespéré mais n'a guère le choix. Honteux, il retire son caleçon. Il est désormais nu. Il a la haine, la rage, il se sent humilié.
Après la fouille, on lui apporte son uniforme de détenu qu'il enfile rapidement pour couvrir enfin sa nudité. L'établissement lui attribue par la suite un numéro d'écrou qu'il conservera jusqu'à sa libération.
Il avance dans un couloir et s'arrête devant la loge. Une gardienne se trouve de l'autre côté.
- Vous êtes Redouane Bekri, 15 ans, né le 21 mars 1989, numéro d'écrou 642, vous êtes en détention provisoire en attendant votre jugement prévu le 17 février 2005. Tenez, lisez puis signez juste en bas.
L'adolescent prend la feuille, lit à peine les écrits et signe. La femme récupère la feuille et l'informe de sa position dans la prison.
- Vous serez affecté dans la cellule 137.
Un gardien le saisie et l'emmène. Ils traversent un couloir, ils défilent les cellules avant de s'arrêter devant celle qui semble être la sienne. Le gardien ouvre la porte à l'aide du trousseau de clé et le fait entrer.
- Gardien : Bienvenue.
Il referme la cellule avant de s'en aller, laissant le jeune seul... enfin presque.
