Une vie stable, un quotidien banale, une existence ordinaire dans sa cité. Pourtant Sheirazade l'ignore mais cette rencontre fera prendre un tournent décisif à sa vie.
Ce regard et tout change. Ce regard et rien ne sera plus pareil...Cette rencontr...
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J'enfile mon djalaba en vitesse avec mon foulard et sors de ma chambre. Je descend dans le salon et c'était Yllan qui était menotté. Oh nan Ya Rabbi.
Ça y'est ! Ils savent que c'est lui qui a tué le bébé, ils vont l'emprisonner ça y'est! Le jour ne s'est pas encore montré que mon frère se fait soulever.
Une scène qui déchire les entrailles se joue devant moi : Mohamed qui disait au policiers "Nan ne le menotez pas, dites nous ce qu'il a fais s'il vous plait" il était au limite des larmes en essayant de convaincre les policiers, Yllan qui avait la tête baissé pour éviter de croiser nos regard sûrement par honte, Chaïma qui hurle qui pleure ne sachant ce qui s'passe et ma mère, assis dans le salon, les mains levées vers le ciel. J'aurais préféré être aveugle que de voir cette scène. Ses petites yeux marrons remplis de larmes, ses petits rides accentuées par la douleur, sa bouche déformée par la tristesse et ses sanglots couverts par ses prières silencieuses... Et puis ces keufs qui la regardent d'un air désolé.
Bordel tout ça me rend folle, complètement folle! Je lâche mes larmes aux même rythmes qu'elle tout en regardant Yllan, menotté, s'en aller avec la police.
Pour l'instant, personne ne sait dans la famille ce qu'Yllan a fait, moi je le savais bien mais je savais pas quoi faire. Je monte dans ma chambre les larmes aux yeux, je n'ai nullement envie de rester dans le salon, là où l'odeur de la tristesse s'accentue gravement sous mon nez.
Toute tremblante, les larmes aux yeux. Je sors mon téléphone et j'appel Redouane, seul lui peut m'aider à cette heure ci.
- Redouane : Ouais?
- Moi : (en pleure) Red...ouane Redouane m...on Dieu!!! Ils ont em...mené Yll...Yllan Redouane (snif) ils l'...ont em...emmené!
- Redouane : Eh eh eh! Attend calme toi, arrêt de pleurer je comprend rien qu'est-ce t'a dis?
Les pleures m'empêchent de parler, je prend le temps de quelques minutes pour me calmer. Puis je reprend la parole.
- Moi : Redouane c'est fini ils ont emmené Yllan.
- Redouane : Qui ils?
- Moi : La police putain!
- Redouane : Calme toi wesh arrêt de t'enerver et arrêt de pleurer aussi t'inquiète j'ai la solution.
- Moi : Mais quel solution? Il peut pas y avoir de solution Redouane, ils savent que c'est Yllan qui a tué le bébé c'est un meurtre comment tu peux avoir une solution sur ça?
- Redouane : Arrêt de te décourager bien sûr que y'a une solution, y'a toujours des solutions! Fait moi confiance je sais quoi faire, ton frère sera de retour dans pas longtemps.
- Moi : T'es sûr?
- Redouane : Sûr et certain.
- Moi : Merci beaucoup Redouane, wAllah si tu fais revenir mon frère je serais pas comment te remercier.
