Son visage se rapprocha, le mien se détourna, il s'immobilisa alors, dans un léger grognement. Ses doigts reprirent leur chemin, dans de douces caresses, pour me soustraire la vérité. Ils finirent par retrouver cette marque qui leur appartenait. Les tremblements de mon corps s'amplifièrent, ils me volèrent ma voix. Cette menace devenait réalité, elle ne pouvait être ignorée, mes dents creusaient mes joues pour ne pas céder, à ce plaisir terrassant qui m'enivrait.
-Laisse-toi aller, tu sais que c'est bien plus facile.
Le murmure grave de sa voix ne parvint pas à me faire céder. Je ne le voulais pas, je ne le voudrai jamais.
-Je vous déteste.
Ses lèvres se posèrent sur mon cou marqué, m'apportant une délivrance à laquelle je n'étais pas préparé, entre ses mains, j'existais. Dans un moment d'obscurité, mes doigts plongèrent entre ses mèches que je tirai faiblement, tentant vainement de l'éloigner alors qu'un gémissement m'échappait.
-Ce n'est pas loyal, glapis-je.
Je le sentis sourire contre moi, alors que ses mains se déplaçaient, elles attrapèrent mes hanches, me tirèrent contre lui. Il me dévora, mon corps tout entier s'enflamma à son toucher, je lui cédai.
-Ils ne pourront jamais te mettre dans cet état d'un simple toucher.
L'excitation voulut me contrôler, celle qui m'ôtait toutes mes pensées. Ses mains remontèrent, le long de mon dos, me faisant entièrement frissonner. Ma tête partit en arrière, lui laissant ce contrôle que je lui avais refusé, dans un moment d'égarement, ma conscience ne m'avait jamais quitté.
-On s'est toujours protégé.
Mon souffle le fit s'arrêter, il releva la tête, s'éloignant de mon cou, me laissant respirer. Il recula d'un pas, ses mains me quittant, mon corps s'écroulant contre le mur, où il me laissa, admirant l'œuvre d'art qu'il avait crée.
-Tu vois, quand tu veux.
Mon corps se glaça, à présent que son toucher s'était éloigné, mes pensées affluèrent. Mes yeux s'entrouvrirent, juste pour le voir m'admirer de sa fierté de dominant. Mes jambes tremblantes manquèrent de céder, sous ses yeux d'un rouge profond.
-Tu avais d'autres façons pour me faire avouer.
-Elles n'auraient jamais été aussi délicieuses, sauf peut-être celle pour effacer le souvenir de ce porc au-dessus de toi.Son sourire me démangea, il insinua la crainte en moi, il savait comment me faire céder, et il n'hésiterait pas à en user.
-Cette marque est la mienne, tu ne pourras jamais en douter. Je sais que rien de tout cela ne te plaira, mais c'est nécessaire.
Un long frisson glacé remonta le long de mon dos, le pire allait finir par arriver.
-Je ne supporterai pas d'être séparé de vous, ni moi, ni Adam. Mais toi, tu veux partir, t'enfuir une nouvelle fois. Je ne le permettrai pas, je ne suis pas Adam. Alors, j'ai mis un terme à ton contrat en tant que serveur, ton ancien patron a été conciliant.
Je sentis ma vie m'échapper, se trouver hors de ma portée, elle était contrôlée par un autre que moi. Mon souffle haletant n'était pas suffisant, c'était m'achever ce qu'il voulait.
-Tu habiteras ici, tout cela a déjà était vu auparavant, avec les parents, c'est ce qui avait été convenu et cela restera ainsi. Tu ne nous imposeras pas une distance Nao.
Mes genoux cédèrent, ma vie toute entière basculait et m'emportait, je ne pouvais plus y échapper. Mes fondations s'écroulaient, rien ne pouvait l'arrêter, cette trahison qui continuait, qui agrandissait la déception qu'ils me causaient.
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Toi, moi...
RomanceCe fut d'une façon bien particulière que cette nuit là, il se réveilla, il était bien loin de se douter, de son esprit embrouillé, que sa vie entière était sur le point de basculer, de plonger dans une abysse de clarté, à présent que la vérité allai...