Vingt-huitième

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Les saveurs élégamment mélangées me ravissaient. L'alcool allégeait mon esprit, la voix tendre et profonde d'Adam s'occupant de mes muscles.

-J'étais un véritable tombeur.

Un rire m'échappa, son sérieux envolé depuis bien longtemps, il ressemblait bien à un menteur là en face de moi.

-Arrête ! Je suis sûr que c'est faux.

Il secoua férocement la tête son propre rire s'élevant, bien plus profond, me faisant frissonner entièrement.

-Elles étaient toutes dingues de moi. J'empêchai les autres alphas de les embêter, alors j'avais de bien nombreux ennemis, mais étonnamment, j'avais également beaucoup de succès. Elles finissaient toutes par succomber à mon charme.

J'en levai un sourcil, tentant de retrouver en lui un quelconque charme. Il ne s'empêcha alors pas de prendre un air bien séduisant, me faisant rougir bien malgré moi. Oh oui, il avait beaucoup de charme, et je n'étais pas le seul à le penser, mon loup ne pouvait que fondre et s'extasier à la fois.

-Mais, j'étais un cœur imprenable, ce qui ne faisait que décupler leur intérêt pour moi.

Ses deux mains se posèrent sur son cœur, bien trop théâtralement, me faisant croiser les bras.

-Mon cœur appartenait déjà à un autre oméga si époustouflant mais si inaccessible également, je ne pouvais que lui succomber.
-Et alors le charmeur, pas une seule dame de conquise ?

Il secoua la tête, ses yeux renfermant toute sa fidélité.

-Aucune d'entre elles, même si elles me déclaraient leur amour, à quel point elle voulaient être mon Oméga. Je leur expliquai en douceur que j'avais déjà trouvé ma paire. Et à cette époque, on pensait tous que tu le ressentais, inconsciemment, ce lien, et qu'il te plaisait.

J'en soupirai faiblement en secouant la tête.

-A croire que tu n'avais pas tous les omégas à tes pieds à cette époque, ta séduction fatale n'aura donc pas marché sur moi.

Il grimaça un peu, ses lèvres s'entrouvrirent, ses yeux retrouvant cette lueur que je ne connaissais pas dans ses yeux.

-N'essaye même pas l'étalon, commande nous plutôt la suite, je meurs de faim.

Il s'exécuta dans l'immédiat, l'un de ses sourcils se relevant, prêt à continuer de m'embobiner.

-Tu dois bien gagner, pour m'emmener dans un endroit comme celui-là. Et puis, ton appartement est bien situé, et très élégant.

Je vis de là son loup se redresser de fierté, me faisant lever les yeux au ciel.

-Oui, j'ai un bon poste dans une entreprise qui me plaît. J'ai remboursé tout l'argent que nos parents m'avaient prêté et j'ai mis de côté. Je me suis acheté cet appartement, tout en donnant régulièrement de l'argent pour toi, que tu puisses vivres comme tu le voulais. Je me suis assuré que nos parents allaient bien financièrement avant toute chose.
-L'argent venait de toi ?

Il acquiesça sous ma surprise, me laissant perturbé par toutes ces choses que je ne savais pas.

-Je t'ai payé le permis, j'ai aidé nos parents pour tes soins orthodontistes et je t'ai mis de l'argent de côté, sur un compte à part du mien, tu as ton propre argent, il t'appartient.

Je secouai la tête férocement, son sérieux revenant.

-C'est ton argent, je n'en veux pas, j'ai le mien de toute façon.

Toi, moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant