Soixante-quatrième

82 8 0
                                    

-No'. No'. No' !

Je sursautai en me redressant, sortant de mon demi-sommeil par la force de son cri soudain, le cœur battant.

-Mais t'es pas bien de gueuler à côté de moi toi.

Lucas ricana en regardant la pendule.

-Déjà entrain de roupiller alors qu'il n'est qu'à peine minuit.

Ce sera dur dur demain matin pour aller chez la thérapeute, mais bon.

-Avant que l'enfant ne s'endorme, j'aimerais bien boire un peu avec lui.
-C'est moi que tu traites de gamin là ?

Les yeux plissés, je le défendis de répondre oui. Il m'ignora pourtant un posant une bouteille de vodka ainsi que deux verres sur la table basse, je me laissai glisser du canapé pour me placer en face du verre.

-Vous n'allez pas faire ce que je crois que vous allez faire ?
-Cela dépend ce que tu crois que nous allons faire frangin.

Adam grogna, je ne dérivai pas mon regard du liquide qui remplissait mon petit verre conçu exprès pour cette boisson. Il fut rapidement plein, alors mon regard suivi le liquide qui s'écoula dans le verre de mon ami.

-Est-ce que je dois vous rappeler que vous ne tenez pas l'alcool ? Vous êtes saouls avec du panaché ! Là c'est un autre level, au bout d'un verre vous serez déjà complètement ivres.

Je soupirai, il n'avait pas tort, je le savais, mais je ne voulais pas me priver non plus. Si j'avais quelque chose à regretter, ce sera plus tard, pas maintenant.

-Lâche-nous la grappe Adam, on a pas besoin de ton avis.
-T'es prêt ?

Je me redressai, m'emparant du verre, sous les yeux désapprobateurs de nos spectateurs.

-Celui qui est bourré le plus vite n'est qu'une petite mauviette.

J'acquiesçai, c'était totalement con, mais ça nous représentait bien.

-Allez à 3. 1...2...
-Nao
, me prévint Adam.
- 3 !

J'avalai le liquide d'une traite, ne prenant pas le temps de détester son goût trop fort pour mes papilles. Je ne sentis qu'une vive brûlure dans ma gorge qui me fit froncer les sourcils.

-C'est parti pour le second rond baby !

Lucas versa à nouveau la vodka dans mon verre. J'attendis qu'il en ait fait de même pour lui avant d'enchaîner. Bien trop rapidement, et au fil des verres, ma vue se flouta autant qu'elle se brouilla. Mon équilibre se fit précaire alors que je tentai de me mettre debout pour crier ma victoire. Mon meilleur pote avait la tête sur la table basse, à côté de son verre et était à la limite d'aller vomir. J'abandonnai, restant assis sur le sol, levant mes bras en l'air pour fêter ma victoire.

-J'ai gagné ! T'es qu'une mauviette Lucas ! Et t'as pas intérêt à gerber ou je te fais récurer les chiottes avec ta langue !

Cette menace me fit soudainement rire, ce sera assez pour l'en dissuader. Mon rire ne se finit pas, se prolongeant jusqu'à l'infini et l'au-delà ! Je ne pouvais plus m'empêcher de rire. L'image d'Adam essayant de twerker s'imposa soudainement dans mon esprit, je me roulai alors sur le sol, aussi ivre que mort de rire. Je me mis même à frapper le sol, mes côtes me faisant soudainement mal. J'avais chaud, j'avais soif et je voulais m'amuser !
Maladroitement, je me mis sur mes jambes, me cramponnant au canapé pour ne pas m'effondrer sur le sol. Mes mains attrapèrent ma chemise que je retirai de ma jupe, puis je tirai dessus, commençant à l'enlever.

Toi, moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant