La douceur qui s'empara de ses traits, la tendresse qui passa dans ses yeux me fit tomber bien plus bas. Tout comme les autres fois où il m'avait regardé comme ça, je n'avais jamais eu le choix.
-Tout un tas de choses.
C'était une réponse que je n'attendais pas, dont je ne voulais pas. Ses yeux pétillèrent follement lorsqu'il admira mes traits, je pouvais presque sentir son cœur s'emballer, de là où j'étais. Lui seul s'était enfermé dans cette fausseté. Sa main survola la mienne, il osa se l'approprier face a la résignation de mes traits. Ses doigts caressèrent ma peau dans une grande volupté, pour ne pas blesser le trophée que j'étais.
-Trop de choses, ajouta-t-il dans un léger rire d'émotion.
Il se contenait, enfermait tout ce qu'il ressentait depuis des années, alors, en cet instant, ses résistances faiblissaient, elles voulaient tout révéler.
-Elle n'a jamais ce petit épi adorable quand elle se réveille, cette manière de toujours vouloir changer les choses, de croire qu'un tout autre monde est possible et qu'il ne suffit que d'y croire.
-Non Adam.Sa joie résista à la gravité de ma voix, elle continua à avouer toute la lourdeur de ses péchés.
-J'aime ton caractère bien à toi, quand tu me tiens tête, que tes yeux s'enflamment quand je continue de répliquer. J'aime ton sourire, toute leur diversité, chacun d'eux me fait exister.
Son amour se dévoilait à moi, bien trop profond, bien trop ancré dans sa fausseté.
-J'aime ta malice, quand tu te joues de moi. Tes petits cris lorsque tu es heureux, que tu gagnes contre moi à un jeu.
Ses doigts continuaient, dans un léger tremblement, à me torturer. Je voyais une certaine tristesse éclore dans son cœur, percer jusque dans ses yeux.
-J'aime quand tu places toute ta confiance en moi, que tu dors dans mes bras et que tu te réveilles contre moi le matin.
Sa voix se berçait, elle faisait perdurer l'illusion, elle la constituait.
-J'aime la douceur de ton caractère, toute ta rébellion contre ceux de ma nature et ta bienveillance envers tes paires. Sans les connaître, tu les aiderais sans hésiter.
Son autre main s'empara de la mienne, il les serra tendrement, ses yeux happant les miens.
-J'aime la grandeur de ton cœur. Je t'aime et je t'aimerai toujours aimé, qui que tu sois, inaccessible de moi, mon cœur t'appartiendra.
Je voyais toute sa vérité, davantage, elle me brisait. Mes yeux s'attardèrent sur l'espoir qui subsistait, ses cheveux foncés ordonnés, ses yeux chocolatés remplis de chagrin, sa mâchoire masculine fermement dessinée, son nez droit, ses sourcils épais. Il avait les épaules larges d'un homme, d'un Alpha, bien loin de moi. Nous partagions le même sang, mais nous ne nous ressemblions pas. Mes yeux étaient d'un bleu clair saisissant, mes cheveux d'un blond doré éclatant. Mon corps était celui d'un Oméga, frêle mais tout en formes séductrices. Cette femme était similaire, tout aussi jolie et bien formée.
-Elle n'a rien à m'envier, tu ne la connais pas, mais peut-être que, davantage, tu l'aimerais.
Sa tête se secoua, sa prise se fit plus douce, plus tendre, comme pour me signifier que je ne pourrais pas lui échapper, et je le sentais, j'étais leur prisonnier.
-Je t'aime toi, pas une autre.
-Ce n'est pas de l'amour, tu es prisonnier de la reconnaissance, c'est ton loup qui t'oblige à m'aimer, mais tu ne m'aimes pas réellement. C'est faux, tout est faux, ce n'est qu'une erreur, une illusion !
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Toi, moi...
RomanceCe fut d'une façon bien particulière que cette nuit là, il se réveilla, il était bien loin de se douter, de son esprit embrouillé, que sa vie entière était sur le point de basculer, de plonger dans une abysse de clarté, à présent que la vérité allai...