Mon rire s'éleva.
De ma vue brouillée, alors que mon corps vibrait près de bien d'autres, le goût puissant d'alcool me dévorait la bouche, glissait dans ma gorge. Il ravivait la sensation de chaque toucher, à chaque fois que je m'élevais davantage. Mon corps bougeait, dans un rythme saccadé, avec tous ces autres qui tentaient de m'approcher, tous ces yeux qui me brûlaient. Ma gorge vibrait, mon rire enchanteur perçait, mon allégresse me faisait voler.Des mains se posèrent sur mes hanches.
C'étaient les siennes qui me réclamaient, je le savais, tous me voulaient, mais qu'un seul me tenait. Son corps se colla contre mon dos, nous n'étions plus qu'un corps bougeant, dansant dans une chaleur vivifiante. Un gémissement profond me quitta lorsque ses lèvres mordillèrent mon oreille, que son souffle chatouilla ma peau sensible, que son grognement vibra jusqu'en moi. Un nouveau rire me perdit, mes mains partirent à la recherche de sa nuque, s'y accrochant en la trouvant, mon corps se tourna alors vers le sien. Je ne voyais pas ses yeux, je ne discernais pas ses traits, mais ce n'était pas grave, ce n'était pas ce qui m'importait, ce fut ce qui me fit rire, alors qu'il s'approchait. Je savais ses lèvres voulant me dominer, et ça me flattait, profondément, j'avais l'impression d'être une personne importante, aimée, par eux.Mon corps s'approcha du sien, davantage.
Comme la musique l'exigeait, et ma malice, je me frottai à lui, aussi indécemment que je le pus. Son torse épais vibra profondément sous son grondement, il tenta de me garder contre lui, m'immobiliser dos à lui. Je le laissai me manipuler, bien trop flatté de sentir contre moi émerger une grosseur bien dessinée.-Ne joue pas, tu vas perdre, me prévint-il.
Je sortis de ses bras, continuant de danser loin de lui, laissant un autre, déjà, s'emparer de moi.
-Tu as déjà perdu.
Un rire m'échappa, mes yeux se fermèrent en sentant des lèvres chatouiller mon cou. Mon esprit s'éclaira un peu lorsque ses mains attrapèrent mes fesses fermement. Un couinement dépréciateur me traversa, mes mains poussèrent contre lui, je me débattis, ce qui ne passa pas inaperçu auprès de mes admirateurs. S'il n'était pas capable de jouer, je ne voulais pas de lui.
-Eh mec, laisse-le, il ne veut pas de toi.
Il se fit dégager loin de moi, alors que mes lèvres s'entrouvrirent pour chercher de l'air. J'avais terriblement chaud, avec seulement le besoin de me reposer dans ses bras puissants, juste un instant. Je tombai dans une étreinte chaleureuse, mais ferme, comme je la désirais.
-Adam, soufflai-je contre lui.
Je le reconnaissais, c'était lui, celui qui me protégeait. Mes mains se nouèrent dans sa nuque, ma tête reposa contre son torse, notre danse se transforma, pleine d'une sensualité que je ne nous connaissais pas.
-Suis-moi.
J'acquiesçai sans résister à cette odeur, c'était presque la sienne, ce corps et cette voix, en revanche, c'était lui.
-Tu es beau.
Ce timbre si proche de moi fit frémir mon corps et réveilla ma peau. Un peu trop fermement, ses doigts se nouèrent autour de mon poignet, et il me tira à sa suite, sans chercher à prendre soin de moi, c'était comme s'il me trimballait. Toute inquiétude s'effaça lorsque la foule nous dépassa, l'esprit embrumé d'une grande joie, il me tira à lui jalousement, s'emparant violemment de ma bouche, faisant papillonner mes yeux face au brun des siens. Mon corps se tendit à peine, bien trop apaisé de le retrouver. Ses baisers ne s'arrêtèrent pas, même lorsqu'il me fit reculer, jusqu'à entrer dans une pièce qui me fit froncer le nez.
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Toi, moi...
RomanceCe fut d'une façon bien particulière que cette nuit là, il se réveilla, il était bien loin de se douter, de son esprit embrouillé, que sa vie entière était sur le point de basculer, de plonger dans une abysse de clarté, à présent que la vérité allai...