Soixante-troisième

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-Nao.
-Hm, je vais choisir action, il vaut mieux commencer tout doux.

Le regard diabolique de Lucas me fit m'interroger sur mon choix un instant. Heureusement que c'était à Adam de choisir mon action, je l'implorai avec des petits yeux que j'espérais mignon pour qu'il m'épargne un minimum.

-Bon, tu vas nous faire une présentation argumentée sur l'époque à laquelle tu souhaiterais le plus vivre.

Je me levai, connaissant déjà la réponse. Un air sérieux collé au visage, je mis sur mon nez les lunettes d'Adam, puis je me raclai la gorge avant de commencer.

-Bonsoir à tous et à toutes, nous sommes réunis ici ce soir pour répondre à une question qu'il m'a été posé.

Je repris mon souffle, les autres se retenaient difficilement de rire.

-A quelle époque aimerais-je vivre le plus ? C'est une question qui peut paraître aussi complexe que simple, il n'est pas aisé de déterminer son propre avis. Après tout, nous ne connaissons que cette époque-ci, avec nos proches et nos repères. Pourtant, je levai l'indexe, je vais vous répondre, de la manière aussi simple que mon cerveau me l'a formulé. Et pour ceci, j'aimerais vous montrer quelques clichés qui m'ont confortés dans mon choix.

Je leur exposai mon ordinateur sur lequel ils pouvaient déjà voir la première photo.

-L'époque à laquelle je souhaiterais le plus vivre, mon regard se souda à celui d'Adam, c'est la notre. Si je ne vivais pas à cette époque-ci, comment pourrais-je connaître Kim Taehyung ? Ou encore Lee Minho ? Il n'y a cependant pas qu'eux dans ma vie, la liste est encore longue. Alors, je laisse défiler les clichés pour que vous le compreniez. Mais n'oubliez pas non plus, il y a 200 ans, pensez-vous que les kinder surprise existaient ? Comment suis-je censé vivre sans cette excellente nourriture bien grasse et industrielle bourrée de sucre, de colorants et de mauvaises choses dans ma vie ?

Quelques personnes cédèrent à leur rire.

-C'était tout pour moi. Et surtout n'oubliez pas, cherchez votre vous intérieur et vous aurez les clés !

Mon jeu de sourcils sembla les finir car même les plus résistants gloussèrent.

-C'était super ça.
-Merci, merci, je sais que j'ai un très grand talent d'orateur.

Je me rassis, me joignant à eux, un grand sourire aux lèvres.

-Lucas.
-Vérité.
-Est-ce t'es gay ?

Il plissa les yeux devant mon imitation d'accent, et ce n'était pas pour me moquer, j'aimerais bien l'avoir moi cet accent.

-Tout le monde n'est pas comme toi Nao, soupira-t-il, de mauvaise foi.
-On a dit la vérité Lucas !

Il ne fit pourtant pas attention à moi et le jeu continua. Lorsque Lise n'était pas convaincue par la réussite des actions, la personne devait boire, ainsi, Nathan, Adam et Lucas prirent les devants avec leur premier verre.

-Nao ?
-Vérité.
-Cite trois choses qui te font le plus peur.

L'évidence me vint avant même d'y penser.
« Non ! Ne dis pas ça s'il te plaît ! »
J'ignorai ma bête.

-Je préfère préciser, ce sont trois choses qui me font peur à moi, pas forcément à mon loup. Du coup, en un je dirai la marque autant parce qu'elle définit une relation que parce qu'elle est intrusive, je n'aime pas ne pas avoir mon libre arbitre. En deux, je dirai me noyer, je sais pas pourquoi mais je pense que c'est la pire mort qui existe. Et en trois, et c'est pas pour être méchant Adam, mais j'ai pas vraiment envie de boire là, j'ai peur de ton loup.

Toi, moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant