dix-neuf

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« Ella »

Le cœur en tachycardie

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Le cœur en tachycardie. Le corps en mouvement constant. La respiration haletante.

- Merde, putain ! crachais-je en n'arrivant pas à mettre la main sur mon sac que j'avais foutu je ne savais où.

"Vingt-et-une heure en bas de chez toi". Je ne serais jamais à l'heure.

- Te voilà. je soufflais de soulagement en voyant l'objet de mes recherches intensives depuis cinq bonnes minutes au moins.

Il était neuf heures et trois minutes quand je quittais enfin mon logement pour appuyer comme une dégénérée sur le bouton de l'ascenseur afin qu'il vienne à mon étage. Et que Dieu me pardonne d'avoir ignoré l'interpellation de ma voisine qui voulait monter avec moi, je n'avais pas le temps de l'attendre, j'étais en retard.

Je n'avais pas envie non plus qu'elle rentre dans une grande discussion avec moi, me demandant sûrement des nouvelles d'Angelo, encore et encore. Elle ne lâchait pas le bout de viande avec mon meilleur et ça commençait à me tendre et à énerver surtout Alizée, que j'avais retenu plusieurs fois d'aller toquer chez Maria.

Et aussi, je n'avais pas envie de lui expliquer pourquoi est-ce que j'étais si bien apprêtée pour un vendredi soir, portant une jupe et un beau chemisier avec un décolleté, ce qui n'était clairement pas dans mes habitudes. Généralement, je bossais en fin de semaine et on me voyait souvent rentrer à une heure du matin, lessivée après avoir fait une centaine d'allers-retours entre les cuisines et la salle de la brasserie.

Après un temps qui me parut durer une éternité, la cabine s'arrêtait enfin au rez-de-chaussée et après avoir vérifié mon état dans le miroir de l'ascenseur, je sautais en-dehors de la boîte de fer pour marcher très rapidement dans le long couloir du hall d'entrée. Heureusement pour moi, je n'avais pas choisi des talons pour sortir, mais simplement une paire de baskets plates qui me permettaient de trottiner jusqu'à la grande porte, laissant le froid s'imprégner de mon visage.

Très vite, ma tête se tournait dans tous les sens alors que mes yeux scrutaient précisément l'environnement qui se dépeignait devant moi, à la recherche d'une voiture stationnée et, de préférence, avec les vitres teintées. Je connaissais pas mal les véhicules des proches de Pablo, j'étais déjà montée plusieurs fois dedans quand ils s'étaient amusés à faire le chauffeur pour le barcelonais et moi, mais là, impossible de repérer mon taxi de la soirée.

- Ella ! je m'arrêtais de bouger, plissant les yeux vers une voiture noire à plusieurs mètres de moi, que je n'identifiais absolument pas. Grouille-toi !

- Pablo ? mon regard s'agrandissait quand je voyais sa tête dépassée de la vitre du côté passager.

Ce n'était pas le fait que ce soit un nouveau bolide qui allait nous faire balader dans la ville, qui m'impressionnait, mais c'était bien la position de Gavi dans cette dite voiture. Il était derrière le volant. Les jambes presque tremblantes de nervosité, je ne perdais pas de temps pour le rejoindre, grimpant devant pour la première fois depuis que l'on se connaissait.

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant