Ce soir-là, Elvira n'avait eu qu'une envie : fermer la brasserie et rentrer se coucher. Jusqu'à ce qu'un groupe d'amis se pointe une heure avant la fermeture et s'installe dans un coin de la salle.
Ce soir-là, Pablo n'avait eu qu'une envie : appren...
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- On va où ?
- Je t'ai dit que c'était une surprise.
- Pablo, ça fait trente minutes qu'on roule et je vois toujours pas où tu nous mènes.
Le joueur me jetait un regard amusé, une main sur le volant avant de reposer ses yeux sur la route et de continuer de conduire avec son air nonchalant. Au fil des jours depuis son obtention du permis, j'avais remarqué Pablo être beaucoup plus détendu en conduisant et c'était limite agréable que d'être passagère dans sa voiture.
- Tu m'as dit que t'étais libre toute la journée. argumentait le brun qui semblait transitoirement se tendre.
- Oui mais ça, c'était avant que tu ne t'arrêtes jamais de rouler.
Ce matin, je m'étais réveillée dans les bras de Pablo et dans une position peu confortable à vrai dire. Il avait reculé son siège jusqu'à le mettre à l'horizontale afin de nous permettre d'être totalement allongés. Si au début j'avais insisté pour rester sur ma place à moi, j'avais finalement été tentée par le torse chaud de l'espagnol qui m'avait longuement regardé du coin de l'œil, attendant sûrement que je lui demande pour venir.
Alors tout naturellement, il avait levé un bras pour me faire signe d'approcher et je l'avais laissé m'envelopper contre lui pour passer une nuit agréable, qui venait effacer les jours d'enfer que j'avais passé dans ma propre maison. Puis au réveil, Pablo m'avait proposé qu'on bouge pour la journée, histoire que je ne reste pas là et que je ne broie pas du noir.
Du coup, nous voilà sur la route, dans une destination qui m'était encore inconnue.
- On y est. je fronçais les sourcils en découvrant une sorte de piste privée, où quelques avions semblaient être à l'arrêts dans un entrepôt. J'espère qu'on touchera pas à ma voit-
- On prend l'avion ?
Ma tête se tournait immédiatement vers Pablo et ma bouche s'ouvrait comme un "O" quand je voyais son large sourire qui répondait très vite à ma question. J'allais monter dans. Un. Putain. De. Jet. Privé. Angelo en serait jaloux. Et je lui aurais bien dit si on n'avait pas été en embrouille.
- Ouais
- Pour aller où ?
- Surprise Elvi', attends encore un tout petit peu.
- Je-
- Je ne répondrais à plus aucune de tes questions tant qu'on ne sera pas arrivés, princesa.
Son doigt qui venait fermer ma mâchoire d'une pression sous le menton me fit violemment rougir alors que je me pinçais les lèvres en détournant la tête, histoire de ne pas satisfaire Pablo qui me semblait être dans une nouvelle phase. Une phase de reséduction, c'était ce que j'avais cru comprendre hier soir, quand il somnolait en me serrant contre lui dans sa voiture.
