Ce soir-là, Elvira n'avait eu qu'une envie : fermer la brasserie et rentrer se coucher. Jusqu'à ce qu'un groupe d'amis se pointe une heure avant la fermeture et s'installe dans un coin de la salle.
Ce soir-là, Pablo n'avait eu qu'une envie : appren...
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- Tu sais, quand je t'avais dit de prendre des initiatives pour notre relation... Je pensais pas à ça.
Ma remarque fit rire Pablo alors que je ricanais nerveusement, resserrant ma prise autour du bouquet que j'avais dans les mains. Le grand portail noir face à moi était en train de me faire stresser au plus haut point et j'avais même peur de ce qui s'y cachait derrière. La famille de mon copain.
- Ça va le faire, t'inquiètes. essayait de me rassurer le brun qui n'avait pas le moins du monde l'air dérangé.
- C'est la première fois que tu présentes ta copine à ta famille, et ça ne te mets même pas un peu de stress ?
- Non, pourquoi j'en aurais ? ses sourcils se fronçaient alors qu'il baissait les yeux vers moi avant d'embrasser ma joue. Ma mère a hâte de te rencontrer et ma sœur aussi.
- Et ton père ?
- Je pense. Il dit jamais ce qu'il ressent de toute façon mais il m'avait pas l'air soûlé quand je leur ai dit que j'aimerais que tu les rencontres. Détends-toi, tout va bien se passer.
C'était ce qu'il croyait, mais il n'en savait pas grand-chose pour autant.
Les mains croisées entre elles et les doigts s'entremêlant pour former des nœuds, je ravalais ma fierté en soufflant doucement par la bouche, attendant patiemment que Pablo nous fasse entrer dans sa grande résidence. J'étais intimidée, angoissée à l'idée de rencontrer sa famille, je savais l'importance qu'elle avait pour lui et, même si ce n'était pas les premiers parents d'un de mes copains que j'allais rencontrer, ça n'en restait pas moins très effrayant.
J'avais peur d'être jugée pour la personne que j'étais, une fille banale qui devait faire des fermetures de brasserie pour payer son loyer et dont l'avenir était encore incertain. À côté de Pablo, je n'avais rien de stable, aucun projet concret à présenter à sa mère si elle venait à me demander.
Mes anciens petits-amis étaient plutôt "basiques" comparés à Pablo, ils avaient à peu près la même situation financière que moi et au mieux, ils étaient en école de commerce. Pas dans un club de football international.
- Au pire ils t'aiment pas, et après ? je dévisageais mon copain qui avait sa main dans la mienne alors que l'on traversait le long parvis pour atteindre la porte d'entrée fermée.
- Excuse-moi ?
- Bah oui, ça changerait quoi ?
- Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Tu sais quelque chose que je ne sais pas, Pablo ?
- Non du tout, détends-toi. son sourire innocent me donnait envie de lui obéir mais j'étais trop stressée pour. Ce ne sont pas des tyrans, mes parents n'ont pas prévu de te cuisiner avec le déjeuner donc tu peux respirer normalement, ça t'évitera de faire un malaise devant eux.
