bonus 4

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« Ella »

- Va doucement

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- Va doucement.

- Heureusement que t'as un ascenseur.

Esquissant un sourire, je marchais prudemment aux côtés de Pablo, un bras autour de sa taille et prête à le rattraper s'il venait à déraper sur ses béquilles. Affublé d'une attelle de Zimmer, mon copain sortait récemment de l'hôpital et, malgré les recommandations de ses parents, il avait préféré passer ses semaines de repos chez moi.

En même temps, j'étais en période de révisions alors j'allais pouvoir lui tenir compagnie.

- Et voilà. Tu veux t'allonger où ? Sur le canapé ou le lit ? questionnais-je le grand blessé après avoir refermé la porte de mon appartement derrière moi.

- Comme tu veux, Ella.

- Le lit ?

Pablo acquiesçait et, sans m'attendre, il se dirigeait vers la porte au fond du couloir. Une des raisons pour lesquelles le brun avait choisi de rester ici, était qu'il espérait que je ne sois pas trop sur son dos, comme aurait pu l'être sa mère. Elle avait d'ailleurs eu du mal à entendre que son fils vienne chez moi, plutôt que chez elle.

J'avais tant bien que mal essayer de lui expliquer, elle avait quand même gardé un air sceptique en me faisant promettre de la tenir au courant de l'état du footballeur. Je la comprenais, elle devait stresser à l'idée qu'il lui arrive pire.

Courant novembre, Pablo s'était gravement blessé pendant un de ses matchs, et je me rappellerai toujours de la tête d'Angelo, quand il avait vu l'info passer sur son téléphone. On était à ce moment-là en service, et j'avais bien cru tout laisser en plan pour courir jusqu'à la clinique où avait été administré mon copain.

Rupture du ligament croisé antérieur, ça sonnait très mal pour la carrière d'un footballeur, surtout à l'âge de Pablo. Devant moi, il n'avait pas tiré une seule larme, gardant son sourire en répétant que ça allait le faire. Mais à chaque fois que je quittais sa chambre d'hôpital pour laisser la place à sa famille ou à Pedro, je l'entendais fondre en larmes depuis le couloir.

Et quelque part, ça me faisait mal qu'il n'arrive pas à tout lâcher devant moi.

- Tu veux quelque chose à boire ? demandais-je au brun après avoir tassé mes oreillers.

- Non, j'irai chercher sinon, je sais où tu ranges le coca.

- Pablo-

- Elvira, ça va, je te promets.

Pas très convaincue, je louchais sur l'attelle qui allait prendre toute sa jambe droite pour un mois et demi, et hochais de la tête en comprenant qu'il ne me laisserait pas être son infirmière aux petits soins pour lui. Tant pis, il ne savait pas à quel point j'étais excellente pour faire les pansements.

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant