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« Ella »

Essuyant frénétiquement la même assiette depuis plus de dix minutes, je scrutais la porte d'entrée de la brasserie, attendant que Pablo la passe

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Essuyant frénétiquement la même assiette depuis plus de dix minutes, je scrutais la porte d'entrée de la brasserie, attendant que Pablo la passe. Hier soir, il m'avait demandé mes horaires pour aujourd'hui et quand je lui avais annoncé que je finissais plus tôt, vers vingt-deux heures, il m'avait répondu :

"Génial, t'auras une surprise".

Alors j'étais prête à le voir débarquer déguisé en Pablo Picasso, ou même avec un orchestre à ses pieds qui me chanterait une sérénade. Mais je terminais dans même pas cinq minutes et toujours pas une trace du barcelonais à l'horizon. Je n'entendais même pas résonner une petite clarinette qui pourrait me mettre la puce à l'oreille.

- Ella ?

Le sourire aux lèvres, je m'attendais à tomber sur Pablo et je devais m'avouer déçue en voyant que ce n'était, que, Alizée. Cette dernière me lançait un regard interrogateur devant mon changement d'humeur soudain tandis que je faisais une petite moue avec mes lèvres pour lui faire comprendre que tout allait bien.

J'étais dégoûtée, il fallait se l'avouer.

- Oui ?

- Y a une femme qui dit te chercher. je fronçais les sourcils, ne la suivant pas. Je l'ai jamais vu ici, je sais pas du tout qui c'est.

- Elle est où ? Alizée me montrait discrètement du doigt une blonde qui regardait tout autour d'elle, les bras croisés derrière son dos. Mais c'est qui ? Je la connais pas non plus.

- Je sais pas, elle m'a simplement dit qu'une certaine Elvira travaillait ici, finissait bientôt, et qu'elle voulait lui parler. Elle, elle doit savoir qui tu es par contre.

- Ouais, je vois ça. déclarais-je en fixant toujours la dame, n'arrivant pas à bouger. Je fais quoi ? Je vais la voir ?

- Comme tu veux. Sinon je demande à Angelo d'y aller.

- Non, ça va, elle n'a pas l'air méchante et ça se trouve que c'est une amie de mes parents.

- C'est comme tu le sens Ella. Tu veux que je vienne avec toi ?

- T'inquiètes, je m'en occupe. Je vais profiter pour aller pointer.

Alizée hochait de la tête avant que je ne quitte le bar où j'avais passé toute la soirée, m'attendant à ce que Gavi vienne enjoliver ma fin de service mais ça ne semblait pas être pour ce soir. Avec une légère déception dans le cœur, je posais rapidement mes affaires dans le vestiaire avant de revenir dans la salle principale de la brasserie qui n'était pas très occupée pour cette fin de soirée en semaine.

Un peu sur mes arrières, j'avançais jusqu'à la femme qui se tournait en entendant sûrement du bruit, m'adressant alors un gros sourire. Elle m'effrayait, il fallait être honnête.

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant