Ce soir-là, Elvira n'avait eu qu'une envie : fermer la brasserie et rentrer se coucher. Jusqu'à ce qu'un groupe d'amis se pointe une heure avant la fermeture et s'installe dans un coin de la salle.
Ce soir-là, Pablo n'avait eu qu'une envie : appren...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Épuisée.
Épuisée, c'était totalement l'adjectif qui me qualifiait à l'issue de ma dernière journée dans la galerie de Camille. J'avais des expériences incroyables plein la tête mais là tout de suite, je rêvais simplement de mon appartement et de mon lit douillet où j'allais me terrer en attendant patiemment l'heure pour moi de prendre mon train.
J'avais hâte de rentrer à Barcelone seulement pour retrouver mes amis et mon copain, le reste m'importunait peu.
- On espère te revoir bientôt. me souriait gentiment Mia après m'avoir brièvement serré dans ses bras.
- J'essaierai de faire un saut ici de temps en temps mais Munich, c'est vraiment pas la porte à côté. riais-je doucement en lui adressant une moue compatissante. Merci beaucoup en tout cas, vous m'avez tous super bien accueillis.
Les collègues de Camille me regardaient de manière chaleureuse, sauf Oscar qui fuyait à nouveau mes prunelles brunes. Dès lors où il avait appris ma situation amoureuse, je ne l'avais plus vu m'approcher, même pas d'un centimètre. Même pour me demander le sucre lors d'une de nos pauses, il avait préféré embêter Anna plutôt que de m'adresser la parole.
Mais ça m'allait parfaitement bien, je n'avais pas eu à m'engourdir de son fardeau durant mon stage.
- Camille vient d'arriver sur le parking, elle t'attend. me prévenait Leon plusieurs minutes plus tard, alors que je conversais avec Anna.
- Merci. Bon courage à tous, c'était un plaisir.
Rapidement, je saluais une dernière fois les employés de la galerie avant de la quitter officiellement. J'étais déjà nostalgique de toutes ces journées passées à reluquer chaque tableau et à tisser une histoire derrière toutes ces œuvres plus mystérieuses les unes que les autres. Camille avait un stock grandiose à sa merci et je ne m'étonnerais pas de la voir dans les plus grandes responsables artistiques, d'ici quelques années.
Avec le pas léger, je traversais une dernière fois le long parking munichois, à la recherche de la voiture de la blonde qui allait me ramener à ma location. Demain elle me conduirait à la gare et c'était Angelo qui était chargé de venir me récupérer à Barcelone, avant de m'emmener définitivement dans mon appartement.
Pablo était censé venir dormir demain soir et je me languissais déjà de me retrouver dans ses bras, deux semaines de séparation me semblaient avoir duré des décennies presque.
Et au bout de deux minutes, mon front commençait à se plisser quand je me rendais compte qu'il m'était impossible de trouver le véhicule gris de la gérante. Elle devait normalement être stationnée, comme toujours, sur les places de devant mais pourtant, elle n'était pas là. Alors que Leon m'avait juré qu'elle lui avait envoyé un message pour me prévenir que-
