quarante-cinq

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« Ella »

Le bras autour de celui de Pablo, je m'arrêtais devant un énième tableau qui nous faisait face

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Le bras autour de celui de Pablo, je m'arrêtais devant un énième tableau qui nous faisait face. Au moins une fois par mois, on se faisait une sortie au musée pour me faire plaisir, et on assistait à un match de foot pour lui faire plaisir. C'était le petit compromis qu'on s'était trouvés afin de réussir à jongler entre nos deux passions et jusque là, ça fonctionnait plutôt bien.

- J'aime vraiment pas les lunettes. en entendant le ton grincheux du brun, je levais la tête vers lui avant de pouffer devant son air agacé. Sérieux, je déteste me déguiser à chacune de nos sorties.

- Mais c'est comme ça monsieur la star, il te faut un minimum de discrétion sous peine de créer une vraie émeute dans la salle.

- Tu penses que tous ces gens me connaissent ? me demandait-il dans l'oreille en balayant furtivement la pièce du regard.

- Y a des chances oui. Essaie, enlève ta casquette et on verra bien.

Ma plaisanterie fit rire Pablo qui secouait la tête avant d'écraser ses lèvres sur mon front et de me coller un peu plus à lui. J'aimais bien ces moments calmes entre nous, ça me rappelait nos premiers rendez-vous et je me souvenais encore de l'étourdie de mon copain et de sa façon de bégayer à chaque fois qu'il s'adressait à moi.

Même maintenant il m'avouait encore qu'il en avait honte, sans savoir que c'était ce côté de sa personnalité qui avait réussi à me charmer. Mais bon, j'avais beau le lui répéter, il ne me croyait toujours pas.

- Celui-là il est pas mal. je suivais des yeux le doigt pointé de mon petit-ami en direction d'une œuvre de Van Gogh. La nuit étoilée.

- C'est un de ses plus beaux tableaux, je te l'accorde.

- Tu peux me raconter son histoire, rapidement ?

- Toi, tu sais comment me parler.

Pablo esquissait un sourire alors que je lui faisais signe de s'asseoir sur le banc vide juste derrière nous. Des gens continuaient de déambuler devant la peinture prêtée par le musée de Détroit, le temps d'une exposition, tandis que je commençais à me remémorer tous les souvenirs au sujet de Van Gogh.

J'aimais bien sortir avec Pablo puisqu'il me poussait toujours dans mes réflexions et il me faisait réviser sans même s'en rendre compte, j'en étais certaine.

- Déjà pour débuter, comment est-ce que tu te sens en regardant cette œuvre ? demandais-je dans un premier temps au garçon, qui semblait se pencher sérieusement pour réfléchir.

Il ne savait pas à quoi point il était beau comme ça. Même avec des fausses lunettes de vue et une casquette ridicule à l'effigie de New York City.

- Je dirais que... Je me sens pas très à l'aise.

- C'est-à-dire ?

- Je sais pas, les couleurs elles sont super sombres, c'est bizarre.

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant