Ce soir-là, Elvira n'avait eu qu'une envie : fermer la brasserie et rentrer se coucher. Jusqu'à ce qu'un groupe d'amis se pointe une heure avant la fermeture et s'installe dans un coin de la salle.
Ce soir-là, Pablo n'avait eu qu'une envie : appren...
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Qu'est-ce qu'il y avait de plus beau comme accomplissement dans sa vie, que de voir des gens entrer à profusion dans sa galerie ?
Des étoiles plein les yeux et des papillons volants entre mes organes, je ne pouvais décoller mon regard de la porte qui n'arrêtait pas de s'ouvrir depuis une heure, accueillant de nouvelles personnes qui souhaitaient s'enrichir culturellement.
Ça y est, après quatre ans à me battre depuis la sortie de l'école, je me retrouvais à l'origine d'une exposition, la première dans ma galerie. Ma galerie, c'était mon endroit ici, c'était moi qui choisissais les artistes que je jugeais comme prometteurs, avec un petit avis évidemment de mes collègues. De mes employés pour être plus exact, mais c'était tout comme.
Je n'en revenais toujours pas.
- T'as réussi à te libérer ! m'exclamais-je en voyant Alizée passer la porte de la galerie, venant directement vers moi avec un gros sourire aux lèvres. J'y crois pas, je pensais que tu ne viendrais pas.
- Et louper la première exposition de ma meilleure amie, t'es folle. riait la blonde avant de me serrer contre elle. J'ai déposé Enzo chez la mère d'Angel' pour qu'il puisse dormir là-bas.
- Ça va pas être trop dur de passer une nuit complète loin de ton fils ? grimaçais-je, attirant la même expression sur le visage de la jeune maman.
- On va dire que c'est pour la bonne cause... Et Raquel m'a promis de garder son téléphone en sonnerie, au cas où j'ai besoin de l'appeler.
Là, je reconnaissais tout de suite mieux Alizée qui était vraiment la représentation humaine de la maman poule. Il fallait juste la voir avec Enzo, je n'avais jamais vu un humain en chouchouter un autre de la sorte, Angelo devenait presque jaloux de son propre fils. Mais quand on regardait le petit, on ne pouvait que tomber sous son charme avec ses yeux d'un marron très clair, pratiquement caramel.
J'avais accepté la lourde décision de ne pas être sa marraine et je ne leur en voulais pas pour autant. Samantha avait intérêt à déchirer comme marraine d'Enzo, sinon je demandais une destitution.
- Y en a du monde. finissait par remarquer Alizée en baladant ses yeux dans l'énorme pièce couverte de tableaux. Tu sais le nombre d'entrées que tu vas faire ce soir ?
- Une centaine normalement, d'après les probabilités de Gulian. un de mes employés. C'est déjà pas mal.
- Tu rigoles, Ella c'est génial ! j'esquissais un sourire pas peu fier en croisant mes bras sous ma poitrine. J'ai toujours su que tu allais réussir à réunir des centaines de personnes pour qu'ils regardent des peintures.
- C'est légèrement réducteur de mon travail ça. pouffais-je gentiment de rire.
