Ce soir-là, Elvira n'avait eu qu'une envie : fermer la brasserie et rentrer se coucher. Jusqu'à ce qu'un groupe d'amis se pointe une heure avant la fermeture et s'installe dans un coin de la salle.
Ce soir-là, Pablo n'avait eu qu'une envie : appren...
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Une énorme grimace sur les lèvres, je plissais les yeux en regardant Pablo se démener avec un des tableaux qu'il devait accrocher au mur. Je savais que j'aurais dû demander à Angelo de l'aider mais mon copain m'avait assuré qu'il comptait finir le déménagement seul et, par la même occasion, mettre lui-même mes cadres au mur.
J'y avais cru et là, je regrettais plus qu'autre chose. J'avais vraiment peur de retrouver une de mes œuvres préférées avec un énorme trou au milieu, je serais capable de plaquer mon petit-ami pour si peu, vraiment.
- Et voilà ! déclarait fièrement Pablo après avoir déposé le tableau, reculant un petit peu en frottant ses mains entre elles pour admirer son travail. Ça te va comme ça bébé ?
- C'est un peu de travers... avouais-je d'une petite voix avant que les yeux noirs du barcelonais ne se posent sur moi. Quoi, tu m'as demandé !
- T'auras pas pu mentir. grognait-il avant de retourner vers le cadre pour le déplacer de cinq degrés sur la droite. Et là ?
- Là c'est mieux, merci mon amour.
Pour le conforter dans son idéologie d'homme de la maison, je posais mes mains sur les épaules de Pablo et embrassais sa joue à plusieurs reprises, le faisant sourire. Qu'est-ce que je disais, il ne lui en fallait pas plus au final.
On clôturait enfin notre déménagement qui avait duré trois bons jours, entre les camions de nouveaux meubles et ceux de mon ancien appartement, on en avait vu passer des déménageurs. En même temps pour son premier achat de maison, Pablo avait insisté pour que je choisisse un endroit qui m'aille complètement, peu importe le prix.
Vu qu'il était certain qu'on allait fonder une famille et finir vieux ensemble, il n'avait pas voulu se contenter du minimum, et il avait choisi d'investir dans une résidence plutôt coûteuse mais très mignonne. Ce n'était pas loin de ma galerie, de son camp d'entraînement, alors tout allait bien.
- Maintenant, repos miss Elvi'.
- J'ai pas sommeil. riais-je alors qu'il attrapait l'arrière de mes cuisses pour me faire basculer sur une de ses épaules.
- J'ai jamais dit qu'on allait dormir.
- Je te reconnais plus ces derniers temps, monsieur.
- Faut croire que tu deviens de plus en plus sexy avec l'âge, c'est pas de ma faute.
- Pervers va. je pouffais de rire en lui donnant une gentille tape sur le dos, qu'il me rendait au niveau de ma fesse. C'est bien ce que je dis, je te reconnais plus.
Pablo râlotait un peu de son côté avant de me balancer sans délicatesse dans notre énorme lit, qui devait facile faire deux fois mon matelas de mon ancien appartement. En parlant de ça, j'avais eu du mal à quitter le logement qui m'avait accueilli autant d'années et qui m'avait vu passer par tous les états.
