trente-huit

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Pablo

Traînant légèrement des pieds, j'essayais de rester concentré sur la conversation qui se déroulait entre mes coéquipiers alors que ma tête n'était pas à la discussion

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Traînant légèrement des pieds, j'essayais de rester concentré sur la conversation qui se déroulait entre mes coéquipiers alors que ma tête n'était pas à la discussion. J'avais seulement le visage d'Elvira imprimé dans ma rétine, elle me manquait affreusement.

- Hé Pablo, tu le dis si on te fait chier hein. j'envoyais ma main sur l'arrière du crâne de Pedri qui grognait en se massant la peau. Tu penses à quoi ?

- À rien. claquais-je, fourrant mes mains dans les poches de ma veste de sport.

- Ça va mieux avec Elvira au fait ? me demandait Eric alors que je serrais involontairement ma mâchoire. Ah, je voulais pas toucher un point sensible.

- C'est pas sensible, tranquille. mentais-je honteusement tandis qu'on empruntait à cinq le couloir de la sortie du stade.

L'entraînement de ce matin m'avait complètement tué et, de voir que je n'avais toujours pas reçu un seul message de la part d'Ella, ça avait réussi à me faire plonger encore plus dans la déprime. J'avais bêtement cru que notre rencard dans sa salle d'exposition allait pouvoir faire bouger les choses mais je m'étais visiblement trompé puisque je n'avais toujours pas eu de nouvelles d'elle depuis.

Du coup, je ne pouvais pas m'empêcher de faire la gueule à chaque seconde de la journée, n'attendant qu'un stupide appel sur mon portable qui pourrait enjoliver mon quotidien. Je me dégoûtais presque d'être aussi dépendant d'une seule personne mais vu que c'était d'Elvira dont on parlait, ça ne me dérangeait pas tant que ça au final.

- T'es venu en voiture ? je répondais à l'affirmative à la question de Jules qui marchait à mes côtés. Ça y est, ta mère te l'a rendu ?

- Ça fait longtemps. et voilà qu'ils se mettaient tous à se foutre de moi pour les punitions que je prenais encore à mon grand âge. Passez à autre chose non ?

- T'es un brin râleur aujourd'hui. se moquait Pedro en passant lâchement son bras sur mes épaules alors que je me dégageais direct de son emprise. Ça va, j'ai pris une douche, abuse pas non plus.

- Tu t'es fait beau pour Enola ? à mon tour de jubiler et au sien de me dévisager. Je t'entends plus bizarrement.

- Vas-y ferme-la.

J'éclatais de rire devant le visage froid de Pablo qui ne m'avait pas l'air d'apprécier ma petite pique sympa sur la fameuse fille dont il avait tant de mal à me parler. D'habitude, il avait quelques conquêtes mais ça n'allait jamais vraiment loin. Cependant, avec Enola, c'était différent quelque part, elle lui donnait un peu plus de fil à retordre et peut-être était-ce pour ça qu'il s'attachait autant à elle.

Enfin bon, si on l'écoutait, il la détestait. On la connaissait l'histoire à force.

- Oh, Pablo ? je tournais la tête vers Eric qui venait de me tapoter l'épaule, me faisant m'arrêter en plein milieu du parking où était garée ma voiture pas loin.

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant