Ce soir-là, Elvira n'avait eu qu'une envie : fermer la brasserie et rentrer se coucher. Jusqu'à ce qu'un groupe d'amis se pointe une heure avant la fermeture et s'installe dans un coin de la salle.
Ce soir-là, Pablo n'avait eu qu'une envie : appren...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
L'ongle de mon pouce coincé entre mes dents, je faisais les cent pas dans mon appartement en essayant de respirer le mieux possible. J'avais l'impression d'étouffer dans mon petit salon et mes allers-retours commençaient à exaspérer de plus en plus Angelo, qui me regardait faire sans rien dire.
- Elvira assis-toi, tu me donnes le tournis. grommelait-il en passant ses mains sur son visage, assis sur le canapé.
- Imagine que les gens de mon école me reconnaissent ? Et qu'ils se mettent à me suivre ? Mais ils vont forcément connaître mon adresse du coup ! m'exclamais-je, à la limite de m'arracher les cheveux. Je suis foutue Angelo, il va falloir que je déménage et-
- Et rien du tout, ça va aller t'en fais pas. Je suis sûr que ton copain doit être en train de régler ça.
Pablo. Il m'avait dit qu'il allait venir me voir à peine je lui avais envoyé l'article désastreux sur notre relation. Alizée s'était chargée de le lire car je n'avais pas eu la force mentale de faire face à des dires sûrement foireux sur ma personne. J'étais quelqu'un d'assez renfermé, alors de savoir ma tête prochainement placardée sur des milliers de tabloïdes, ça m'angoissait déjà.
- On te voit de dos sur l'image, détends-toi. tentait de me rassurer Angelo, comme il le pouvait. Et puis ça va parler de vous au début mais après ça va s'arrêter, c'est juste une période.
- Angelo, tu sais qui est Pablo ? lui demandais-je ironiquement en me stoppant en plein milieu du salon, dévisageant mon meilleur ami qui levait les yeux au ciel pour signifier qu'il attendait la suite. Tu sais qui est Pablo Gavi ? Le jeune barcelonais qui fait craquer toutes les filles à l'international ? Est-ce que tu as juste une idée de la marée de critiques que je vais me prendre ?
- Tu es jolie, Elvira.
- J'ai rien de spécial.
- Commences pas.
- Je les vois déjà venir, ces garces sans cœur et sans pudeur. "Oh mon Dieu, il a vraiment choisi elle ?", "Je crois qu'on a toutes notre chance en vrai", "Je pensais que les footballeurs prenaient que des mannequins, bon à savoir", "Elle est trop- la sonnette de mon appartement fit m'interrompre, pour le plus grand bonheur du barman qui soupirait de soulagement.
- Le voilà, t'arrêteras peut-être de te blâmer comme ça.
Jetant un dernier coup d'œil mauvais à Angelo, je me dirigeais vers l'entrée de mon logement, le cœur serré à l'idée de revoir Pablo. Il allait peut-être m'en vouloir de l'avoir embrassé sur un parking public, à la vue de tous. Peut-être même que pour mon bien, il allait rompre avec moi, ce qui m'éviterait une tempête médiatique au-dessus de ma tête.
Des coups répétés à la porte me firent sortir de ma torpeur et je finissais par l'ouvrir, tombant sur le brun qui avait un bras sur la chambranle, le regard fixé sur ses chaussures et un téléphone à l'oreille. Il avait l'air bien énervé.
