cinquante-trois

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« Ella »

D'un geste précipité, j'esquivais la main affectueuse de ma mère sur ma joue, les bras toujours croisés sous ma poitrine qui n'avaient pas bougé de la matinée

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D'un geste précipité, j'esquivais la main affectueuse de ma mère sur ma joue, les bras toujours croisés sous ma poitrine qui n'avaient pas bougé de la matinée. Impossible pour moi de regarder un seul de mes parents dans les yeux, je les détestais à un point inimaginable.

Non, ce n'était même pas détester, je les haïssais. J'avais envie qu'ils s'en aillent, qu'ils quittent ma chambre d'hôpital où je séjournais aux frais de Pablo et même pas ceux de ma famille. Évidemment que je comptais tout rembourser dès que je le pourrais mais j'étais certaine qu'il m'empêcherait de faire ça.

Je ne méritais pas sa gentillesse, je ne méritais pas son amour avec un entourage pareil qui semblait avoir du chassie plein les yeux pour ne pas comprendre que Gavi était un point essentiel de mon équilibre. C'était comme si on arrachait le Soleil au système des planètes, voilà c'était pareil.

Et ils l'avaient fait sans scrupule.

- Elvira s'il te plaît, parle-nous. mon mutisme fit souffler ma mère qui s'était attendue à ce que je leur saute dans les bras à mon réveil.

Sauf qu'avant de les voir eux, j'avais vu mon copain, j'avais appris ce que mes parents lui avaient dit, la manière dont mon père l'avait menacé et surtout, frappé. Quand Angelo me l'avait avoué assez gêné, je ne l'avais pas cru. Il avait dû me jurer sur la tête de son neveu pour que mon cerveau commence à prendre en considération son aveu.

Mon père, avait, frappé, l'homme dont j'étais totalement amoureuse.

Et après ils pensaient tous les deux que j'allais sourire en les voyant ?

- Il aurait pu te tuer ce soir-là. crachait le catcheur alors que je refusais de tourner la tête vers lui. Mija, tu voulais que je réagisse comment ?

- Tu l'as frappé. claquais-je, le regard rivé par la fenêtre et la voix plus froide que l'eau qu'on me servait ici. Alors qu'il était blessé putain, je-

Un rire nerveux fit se secouer mes épaules tandis que je passais ma main sur ma joue pour cueillir la larme qui venait d'y couler. C'était Miguel qui enroulait ses bras autour de mon cou quand je craquais et que j'éclatais en sanglots, mon cœur me faisant plus mal que ma jambe ou ma côte réunies.

- Il a essayé de me protéger. articulais-je difficilement en serrant mon petit frère dans mes bras qui me caressait affectueusement les cheveux. Il s'est exposé à la voiture en premier.

- Et je dois le féliciter pour au moins avoir eu la clairance d'esprit fe faire ça ? C'est à cause de lui si ce paparazzi vous a pris en chasse. Si t'étais sortie avec, je sais pas moi, Angelo tiens, jamais tu n'aurais eu affaire à ce genre de prob-

- Bordel mais vous comprenez pas ou vous faites exprès !

- Elvira ! s'exclamait ma mère alors que Beatriz observait la scène à s'en mordre l'ongle jusqu'au sang. Tu parles à ton père sur un autre ton !

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant