cinquante-huit

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Pablo

avant

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avant

- J'ai mal aux jambes.

- C'est bon, t'as fini de te plaindre ?

Râlant longuement devant la réponse sèche de Robert, je dévisageais le reste de mes coéquipiers qui riaient de moi. Je ne voyais pas ce qu'il y avait de drôle dans le fait que je regrette de les avoir suivi ce soi, à cause d'une bonne partie de mes collègues qui s'étaient chauffés pour aller boire un verre après l'entraînement. Honnêtement, j'aurai préféré rentrer dormir chez moi.

Mais vu que je n'avais ni voiture ni code, j'étais dépendant de Pedro qui avait accepté de me ramener après le bar.

Sauf qu'on marchait depuis quinze bonnes minutes sans trouver où s'asseoir et je commençais à avoir de plus en plus peur de croiser un groupe de supporters qui s'empresserait de nous demander des photos. Pas que je ne voulais pas, c'était juste qu'après un entraînement, j'étais quelque peu aigri. Du moins plus que d'habitude déjà.

Alors que j'avais les mains bien enfoncées dans les poches de mon sweat et la capuche sur ma tête, mes yeux divaguaient longuement sur les rues peu éclairées de Barcelone, avant de s'arrêter sur une brasserie encore ouverte, avec beaucoup de lumière à l'intérieur et aucun client. Il y avait juste deux personnes près du bar, en train de discuter et de rire.

Il y avait surtout cette fille, une brune avec un sourire étincelant qui m'éblouissait d'où j'étais, soit sur le trottoir en face de l'établissement.

- Putain Gavi, regarde où tu marches. grognait Eric après que je lui sois rentré dedans sans faire exprès.

- Dés- Désolé. Vous voulez pas qu'on se pose ici ? demandais-je finalement, attirant tous les regards sur moi et faisant surtout s'arrêter le troupeau.

- Je pense que ça doit être fermé à cette heure-ci. déclarait Ansu dans une grimace après avoir jeté un œil à son portable. Mais ça vaut toujours le coup d'essayer au pire.

- Laissez-moi parler, je gère ça.

Sans dire plus, Ousmane prenait les devants en traversant le premier et sans même regarder à droite et à gauche. Il aurait pu se faire percuter sous mes yeux et pourtant, je ne pensais même pas à ça. J'étais seulement focus sur mon cœur qui battait à la chamade au fur et à mesure que l'on se rapprochait de la brasserie pas mal éclairée.

Du mieux que je le pouvais, je fuyais un maximum de regards pour qu'on ne me surprenne pas à fixer la serveuse, qui riait encore aux éclats, renversant parfois sa tête en arrière. Elle était vraiment super belle et je pouvais même affirmer qu'elle devait être une de ces filles solaires, qui aimaient apporter de la joie et du bonheur autour d'elles, sans même s'en rendre parfois compte.

𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant