"Cause the lie become the truth."
Billie Jean- Michael Jackson
Luc
Avant de partir rejoindre Gabriel, je me suis engueulé avec mes parents. Comme d'habitude, c'est à propos des soirées. Autant dire que ma seule envie ce soir, c'est de me mettre la tête à l'envers, et au réveil, demain, d'avoir oublié ce que j'ai fait la veille. Mon deuxième verre s'est rempli tout seul. Fatalement, je le porte à mes lèvres : je sais pertinemment que ce sera loin d'être le dernier.
Après avoir laissé Gaby, je me dirige dans le jardin. Assis près de la piscine, Léo, les sourcils froncés, regarde son téléphone. Je décide de le rejoindre.
— Ça va, mec ? je lui demande rhétoriquement.
— On peut dire ça et toi ?
— On peut dire ça, je répète en riant. Tu as de quoi fumer ?
— Je te passe un joint si tu me promets de ne pas me parler d'Elios.
— Vendu.
Il me tend donc la cigarette améliorée et je tire une taffe, après ça, je le lui rends et il en prend une à son tour. Je ramène une chaise de jardin et je m'assieds près de lui.
Avec Léo, depuis qu'on se connaît, nous n'avons jamais eu besoin de parler de nos problèmes. C'est comme si, par sa présence, il me faisait oublier mes soucis. Je m'allonge sur le transat et je regarde les étoiles, attendant que la drogue fasse effet. Quand mes muscles commencent à se détendre, je sens que Léo me regarde. Je tourne la tête, nos regards se croisent et un fou rire s'empare de nous : le joint fait effet.
— T'es venu seul ? finit-il par me demander une fois calmé.
— Non, je suis avec Gaby. Et toi ?
— On a dit qu'on ne parlait pas d'Elios.
— Pardon, lâche-je en baissant la tête pour regarder la piscine de Dinah.
Après un long silence, il reprend.
— Tu as des projets pour ce soir ?
— Danser, boire, boire encore, fumer et peut-être rentrer avec quelqu'un si j'en ai l'occasion.
— Du Luc tout craché, je ne sais même pas pourquoi je pose la question, rit-il.
— D'ailleurs, je vais rentrer, il fait trop froid. Tu veux venir ?
— Non, ne t'en fais pas pour moi.
Je me lève et marche vers la porte. À part Léo, tout le monde est dans la maison. J'ouvre la porte, rentre et la referme. Là, je me dirige droit vers la piste de danse improvisée qui est en réalité juste le salon. Depuis tout à l'heure, le fauteuil a été déplacé pour faire de la place pour danser.
Je commence à bouger mon corps au même rythme que ce morceau des années 2000 dont j'ai oublié le nom. Je vois des pieds autour des miens, remuant plus ou moins au même rythme. Je reste là, à danser la tête baissée pendant longtemps. Ou peut-être pas, j'ai perdu la notion du temps. Tout ce que je sais, c'est que quand je relève la tête, mes yeux croisent instinctivement ceux de Gabriel. Il me regarde danser depuis le bar. Je lui fais un clin d'œil. Il me sourit.
Je me remets à danser.
Je sens tout à coup une main qui m'effleure le ventre et qui m'enlace par-derrière. Je crois reconnaître Lana. Quand je me retourne, je l'embrasse langoureusement. Elle a le goût de la vodka mélangée au soda. Sa main droite m'attrape la nuque et l'autre vient se poser sur mon épaule. Je sens sa poitrine contre mon torse et mes mains glissent de sa taille vers ses hanches. La température monte. A moins que ça ne soit que ma température corporelle qui augmente.
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Burning Red
Любовные романыGabriel et Luc, deux amis de toujours aux aspirations opposées, s'apprêtent à faire leur entrée en dernière année de lycée et dans le monde adulte. Durant quinze ans d'amitié, ils ont été omniprésent dans la vie l'un de l'autre, sans jamais s'imagi...