Chapitre 49

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"I notice that there's a piece of you in how i dress, take it as a compliment"

Cherry - Harry styles

Gabriel

Chansons Bonus : the boy is mine, Ariana Grande

Call It What You Want (taylor's version), Taylor Swift

J'ai eu beau le cacher de toutes mes forces, Luc m'a manqué de tout mon cœur. Le fait qu'il ait avoué à son père pour nous deux représente à mes yeux la preuve d'amour que j'attendais désespérément et à laquelle je n'aurais jamais pensé.

Je l'ai embrassé, mais c'était plus dans l'euphorie qu'autre chose. Je ne sais pas si je veux me mettre en couple avec lui. La pilule de Lana n'est toujours pas passée. Ça me reste en travers de la gorge. Tant qu'il n'aura pas une excuse digne de ce nom, je ne veux rien savoir quant à notre réconciliation.

Malgré tout, je ne peux pas nier que Luc a un effet puissant sur moi. Et ce, avec une facilité déconcertante. Il est pareil à Banksy dans le monde de l'art.

Même avec tout ce qu'il se passe, je suis le plus heureux du monde de l'avoir dans mon lit. Je pense qu'il a peut-être même plus manqué à mon père qu'à moi. On était tellement habitués à l'avoir près de nous.

Je le détaille des yeux alors qu'il me fixe. Tout est là, tout ce qui fait que Luc est Luc. Ses boucles brunes, ses yeux en amande, ses dents parfaitement alignées et blanches, son odeur de musc si typique.

— Tu penses à quoi ? je demande après avoir remarqué son air pensif.

— Je pense au fait que je te trouve magnifique.

Mes joues rosissent instantanément. J'ai eu beau essayer de me persuader qu'il ne me manquait pas, vu l'effet que me fait son compliment, c'était la chose la plus fausse que j'aurais pu dire. C'est dingue à quel point chaque cellule de mon corps se languissait de lui.

De son doigt, il frôle ma joue pour retirer un cil, ma peau s'électrise.

— Fais un vœu, dit-il.

En silence, je souhaite qu'il m'aime pour toujours.

— Bon, maintenant que j'ai mis ma vie en danger pour te parler, tu veux bien m'écouter ? demande-t-il avec une ironie certaine.

— Tu l'as bien mérité, prononcé-je sarcastiquement.

— Gabriel, il faut que je t'avoue tout.

Tout me dire ? Comment ça ? Ça veut dire que même après tous ces mensonges, je ne suis toujours pas au bout de mes peines ? Je sens mon corps commencer à chauffer.

— Gabriel, je veux que tu me laisses finir avant de dire quoi que ce soit, c'est d'accord ?

— Tu me fais peur, Luc.

— Bon, je commence. Je ne t'ai pas tout dit sur le deal que j'ai passé avec mon père. En vérité, je suis inscrit à Oxford. Je ne savais pas comment te le dire, puisque ça signifiait que je ne pouvais pas partir à New York avec toi. J'avais trop peur de ce qu'il serait capable de faire.

Une sensation de vertige me prend. Il a fait ça pour moi ? Je me hais d'avoir pensé une seconde qu'il ne m'aimait pas vraiment. Il était prêt à donner plusieurs années de sa vie juste pour que quelqu'un avec qui j'avais besoin d'avoir une seule conversation soit sauvée. Peu importe ce qu'il a fait avec Lana, je pense qu'après ça, je suis capable de tout pardonner.

— Luc, je ne sais pas si je vais pouvoir aller à New York. Les frais sont très élevés et je doute qu'une banque accepte de me faire un crédit assez grand pour me payer une école de mode pendant quoi, cinq ans ? Sans parler qu'à côté de ça, je vais devoir me payer le matériel, le logement et le reste. Je ne sais pas, mais à l'heure actuelle, mon rêve me paraît très incertain.

— Je peux demander à ma mère si elle...

— Il en est hors de question, le coupé-je. Tu as déjà eu assez de problèmes à cause de moi. Qu'est-ce que ça sera si tu t'y mets encore.

— Mais tu ne peux pas me dire de rester ici, à voir ton rêve te passer sous le nez !

— Pourtant, c'est ce que je fais. Attendons au moins mon rendez-vous avec la banque.

— Comme tu voudras, Gaby.

Il s'allonge complètement sur le dos et se met à observer le plafond. Je le connais par cœur. Il est déjà en train de penser à un plan.

— Gaby, je n'ai pas fini mon histoire, reprend-il après un moment de silence.

— Je t'écoute.

— Comme je savais que, si je te disais simplement que je ne pouvais pas partir à cause de ce deal, tu essayerais de trouver un moyen, sans te soucier du danger que représente mon père, j'ai dû faire en sorte que la décision de notre rupture vienne de toi. Alors, je t'ai fait croire que j'ai couché avec Lana.

— Quoi ?

— On a juste dormi ensemble quand elle est venue chez moi, mais j'étais même physiquement incapable de l'embrasser. Ce n'était pas... Elle n'était pas toi.

— Donc tu veux dire que tu n'as pas couché avec elle ?

— Non.

Sans réussir à me retenir, j'explose de rire. Je ne sais même pas pourquoi. Je lui saute dans les bras en continuant de rire. Je me sens tellement léger ! Je pourrais presque m'envoler ! Une chaleur part de mon cœur pour se diffuser partout dans mon corps. Tout est instantanément redevenu intense. Je m'installe à califourchon sur lui et pose mes deux mains sur ses joues avant de l'embrasser. Ce n'est pas comme les fois précédentes. Cette fois, je l'embrasse dans l'urgence, le manque m'ayant rendu fou. Comme un drogué n'ayant pas touché aux consommations depuis longtemps. Comme si je renouais avec un vieil ami. Tout ça, c'est sans parler de son goût. Tout chez lui m'avait manqué à m'en faire mal au ventre.

Il passe ses mains sous mon t-shirt et le fait passer au-dessus de ma tête. L'air frais me fouette tandis que ses mains me brûlent. En continuant de m'embrasser, il passe ses mains de ma taille à mes cheveux et vient les caresser avec tendresse. Mon souffle se coupe à de nombreuses reprises et je suis essoufflé rien que de le voir. Sans parler de mon cœur qui bat à la même cadence qu'un cheval de course.

Quand il me fait rouler sur le lit afin d'être au-dessus de moi, je gémis doucement. Il s'applique à embrasser mon cou, puis je lui retire aussi son pull gris. Son odeur devient encore plus forte, renforçant mon désir grandissant. Il se met ensuite à poser ses lèvres partout sur mon torse, jusqu'à ma ceinture et mon pantalon qu'il déboutonne. La chaleur de son corps n'a pour seul effet que de chauffer le mien encore plus.

— La réponse paraît plutôt évidente, commence Luc, mais est-ce que je peux ? demande-t-il en pointant son regard vers mon entre-jambe.

— Par pitié, Luc, fais-le !

Avec son sourire narquois, il commence alors à me faire passer l'une des meilleures nuits de mon existence.



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