Quelques jours plus tard, la robe à fait la une des journaux. La star l'a adoré. Aujourd'hui, je suis sur mes dessins pour faire les tenues de l'autre abrutit. Je m'entends bien avec Stephan. Ah oui, je ne vous ais pas parlé de lui. C'est un homme de la cinquantaine, grand brun musclé. Il est assez marrant, un peu efféminé, mais sympa. Il me laisse un peu faire ce que je veux. Mais, je dois quand même lui demander son avis avant de créer. Jusqu'à maintenant, il ne m'a rien refusé. Je viens d'ailleurs de terminer une tenue.
TOC TOC
- Entrez dis-je.
- Tiens, la grosse comme on se retrouve. Tu te retrouves ici. On te cache parce que tu es tellement moche. Il est où Steph, je dois le voir pour essayer la tenue qu'il m'a faîte.
Je ne dis rien pour ne pas être vulgaire et vais chercher mon collègue qui est dans la pièce d'à côté.
- Marlon est là, il veut te voir pour les essayages.
- Ah oui, je voulais lui faire essayer la tenue que tu as confectionner.
- Je peux te laisser t'en charger sinon cela va mal se finir et ne lui dit pas que c'est moi qui l'ai conçu.
- Si tu veux mais pourquoi ?
- Je t'expliquerais quand il sera parti.
- Ok, du coup, tu peux finir de coudre ce que j'avais commencé.
- Oui bien sûr.
Il va rejoindre l'autre abruti et fais les essayages. Moi, je reste où je suis et fais ce que l'on m'a demandé. Je ne vois même pas que Stephan est revenu tellement je suis concentré dans ce que je fais que je sursaute.
- Me revoilà
- Aie dis-je en me piquant avec une aiguille
- Désolé, je ne pensais pas t'avoir fait peur.
- Ce n'est pas grave.
- Bon alors pour la tenue, il faudra que l'on fasse un petit ourlet au pantalon mais sinon, c'est parfait. Elle lui va comme un gant. Cela me fait mal au cœur de ne pas lui dire que c'est toi qui l'a créé. Je n'en veux pas les mérites.
- Je sais mais, comme il ne me m'aime pas, je ne veux pas créer de soucis.
- Ne dis pas cela, il ne te connait même pas.
- Le peux qu'il connaisse de moi, c'est de m'appeler la grosse et que je n'étais pas faîte pour la mode.
- Tu n'es pas grosse, tu as quelques rondeurs ok mais tu n'es pas grosse. Tu es déjà mieux physiquement et beaucoup plus sympa que ces bouffes salades. Tu sais quoi, on va lui montrer que la grosse comme il dit, elle l'emmerde. Tu vas lui faire de magnifique tenue et le jour du grand gala où, nous sommes tous invités dans un mois, c'est moi qui m'occupe de toi. Il ne te reconnaitra pas. Je suis même sûr qu'il ne va regarder que toi.
- Je ne sais pas trop.
- Allez, laisse-moi faire, on va bien s'amuser.
- OK
- Cool, tu ne vas pas le regretter. Ah oui, il a vu tes dessins et un modèle lui plait particulièrement.
- Oh !
- Oui, le costume bleu marine, il aimerait l'avoir pour cette soirée. Donc, je te laisse faire. Tu le fais d'A à Z.
Je suis surprise de sa proposition.
- Merci, merci lui dis-je en sautillant. Je te promets que tu ne seras pas déçu.
- Je n'en doute pas. Prends ce dont tu as besoin dans la réserve. Si tu as besoin de conseils ou d'aide, tu sais où me trouver. Tu connais le matériel et les lieux maintenant, tu as carte blanche.
- Pas de soucis, merci. Je vais me mette au travail.
Je m'attelle à la tâche, je prépare mes patrons, je les découpe, les assemble, les couts. Faire le costume m'a pris deux bonnes semaines. Je ne sortais de l'atelier que pour manger et rentrer chez moi. Je n'ai pas recroisé l'autre connard depuis. Je donne un coup de vapeur sur le costume qui est sur le mannequin pour n'ai aucuns plis. Cet après-midi Stephan fait les essayages. Je lui ai dit que je ne voulais pas y assister. Je préfère qu'il garde encore le secret et ne pas entendre les dire de l'autre à mon sujet.
- Voilà, il est fini. Stephan, tu peux venir et me dire ce que tu en pense.
- J'arrive.
Stephan s'approche du mannequin et en fait le tour, il inspecte tout dans les moindres coins. Il vérifie les moindres détails. Je commence à stresser, il ne dit rien alors qu'il est toujours en train d parler. Je suis sûr que mon travail ne lui plait pas. Je baisse la tête, j'ai envie de pleurer.
- C'est si nul que ça pour que tu ne dises rien.
- QUOI ! Non, tu as effectué un travail magnifique. Je ne sais juste pas quoi te dire, tu as pensé aux détails que même moi je n'aurais pas pensé. Tu es très doué. Je te félicite.
- Merci, j'ai craint d'avoir mal fait mon travail.
- Tu as de l'avenir dans ce métier, tu vas devenir célèbre c'est moi qui te le dis.
- Je m'en moque d'être célèbre ou non, tu ce qui m'importe c'est de faire ce que j'aime.
- Ok mais si l'on m'en fait des mérites, je dirais la vérité. Tu n'as pas à être dans l'ombre. Tu ranges ce qui traine et tu peux rentrer chez toi pour aujourd'hui. Je n'ai pas besoin de toi pour les essayages. On verra tout cela demain.
- Merci
Je range le matériel, prends mes affaires et rentre chez moi. Comme c'est l'heure du repas, je m'arrête me prendre un truc à manger et vais dans un parc à côté. Il fait beau aujourd'hui, je profite donc du soleil, assise sur un banc. Cela fait du bien, les rayons chauffent doucement mon visage. Mon repas fini, je jette mes détritus et part me promener avant de rentrer chez moi. J'ai pu me relaxer. Ma fin d'après-midi et ma soirée se finirent avec un bon bain chaud, un plateau devant la télé et j'ai pu me coucher à une heure respectable.
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Tu es ma haine
RomanceSophie une étudiante en stylisme va gagné le concours que son école organise. Elle va devoir créer pour Marlon un mannequin de renommé. Celui-ci la déteste sans la connaitre. Il va tout faire pour qu'elle arrête la mode.