Le bruit de la porte claquée résonne dans l'atelier. Stephan et moi sursautons en même temps et nous regardons pour savoir ce qu'il se passe. Lui, toujours prompt à réagir, se dirige vers la source de ce vacarme, curieux de découvrir l'intrus qui a perturbé notre travail. Mon cœur bat rapidement.
- Elle est où ?
- Qu'est-ce que tu lui veux encore ? Laisse là tranquille, elle travaille riposte fermement mon collègue.
- La grosse vient ici et vite !
Ce ton, cette manière de s'exprimer, il n'y a qu'une personne. Il me prend pour qui lui. Je me dirige d'un pas résolue vers l'autre côté de l'atelier me confrontant avec vous savez qui.
- Qu'est-ce que j'ai fait encore ! Je ne suis pas un chien pour que l'on m'appelle de cette manière. Lâchais-je les sourcils froncés.
Marlon débordant de colère, s'approche rapidement de moi, prêt à en découdre et a faire je ne sais quoi. Avant que la situation ne dégénère, Stephan intervient en l'empêchant de me faire mal.
- La prochaine fois, je te sifflerais si tu veux !
Si tu la touche, je te sors à coups de pieds au cul et je le signale en haut. Ce qui ne sera pas dans ton intérêt.
- Qu'est-ce que t'es aller raconter à ma mère ?
- Rien lui réponds dis-je sèchement .
- Rien, cela m'étonnerait. Elle n'a fait que de parler de toi. Mais qu'est-ce qu'elle est adorable gnagna, et son travail n'en parlons pas gnagna... ricane-t-il ironiquement.
- Et alors qu'est-ce que tu lui reproche ? Au moins elle a de la reconnaissance envers elle pas comme toi qui la dénigre et la traite de moins que rien.
- Ma mère n'a d'yeux que pour elle ! C'est limite si elle ne voudrait pas que je me mette avec elle, déclare-t-il en laissant transparaître une jalousie profonde.
Je pouffe de rire à ses paroles ce qui énerve un peu plus Marlon.
- Il est difficile de comprendre ce que tu ressens. Mais, je ne lui ai rien dit de spécial, tu aurais préféré que je lui dise ce que tu me fais subir ! C'est ce que tu aurais préféré hein ! Je lui ai même fait des éloges sur toi alors que l'on ne peut pas se voir ! Si elle connaissait cette facette de toi, elle serait vraiment déçue. En tout cas tu n'as pas hérité de sa gentillesse.
- Ne parle pas d'elle comme ça !
- Quoi, je ne fais que dire la vérité.
- N'importe quoi !
- J'étais gêner quand, elle me parlait de son fils chéri. J'ai préféré lui mentir alors que j'ai horreur de ça. J'ai même essayé de l'éviter quand j'ai su que c'était ta mère. Tu crois que cela a été facile pour moi. Je me demandais d'ailleurs si elle me parlait de la même personne. Je confirme, tu es vraiment un bon acteur, tu joues vraiment bien ton double rôle !
Stephan rompt cette confrontation explosive.
- Sois heureux qu'elle t'ais protégé. Sache que ta mère n'est pas idiote bien au-delà. Je l'ai vu il n'y a pas longtemps et c'est même elle qui m'a demandé qui faisait tenues. Elle a remarqué le changement comme beaucoup de monde et je lui ai répondu honnêtement. Je lui ai parlé du travail de Sophie et de son amour pour la mode. Ce que tu n'arrive toujours pas à te mettre dans la tête c'est que c'est elle seule qui les fait de A à Z. Alors maintenant, si tu veux bien, nous avons encore du travail lui répond Stephan.
Les regards de Marlon et de Stephan se croisent, chacun défiants l'autre, prêt à en découdre pour des raisons qui vont au-delà de la simple altercation présente.
- C'est toi qui me déçois, Stephan. On se connait depuis des années et tu choisis son camp plutôt que le mien.
- C'est plutôt l'inverse, je ne te reconnais plus. Tu prends de plus en plus la grosse tête et pas dans le bon sens. Tu es devenu prétentieux, un vrai petit con. Tu n'étais pas comme ça avant. Le succès te monte à la tête. Si tu ne changes pas, la descente va être dure, on n'est pas éternel dans ce monde et l'on peut très vite redescendre en bas du podium. Ta mère est reconnaissante de son talent elle au moins. Tu ne vois pas ces étoiles dans ses yeux quand, elle crée des vêtements parce que toi tu ne vois que ta petite personne. Sophie est une artiste et à de l'or entre les doigts mais ça, tu refuses de le voir. Peut-être que tu crains qu'elle te dépasse et que ce soit elle la star.
Les mots de Stephan résonnent dans l'atelier, laissant une atmosphère chargée de vérités douloureuses. Je reste silencieuse, observant la scène se dérouler. Marlon secoue la tête semblant incapable d'accepter la réalité que Stephan lui expose.
- Tu ne comprends pas. Tu n'as jamais eu à vivre dans l'ombre de quelqu'un qui te surpasse dans tout. Ma mère ne voit que mes réussites, et moi, je suis condamné à être dans son ombre pour ne pas la décevoir.
- C'est à toi de sortir de cette ombre et de monter qui tu es vraiment et non celui que tu pense être, plutôt que de laisser la jalousie te consumer. Parle en avec ta mère. Explique lui se que tu ressens, elle comprendra. Sophie n'est pas responsable de tes choix, ni de ta perception de toi-même.
Marlon laisse échapper un soupir de frustration. Il se détourne, évitant nos regards et commence à prendre la direction de la sortie.
- Continuez votre petit numéro, je m'en fiche. Je vais aller où on m'apprécie à ma juste valeur.
Il quitte l'atelier, laissant derrière lui un silence pesant. Stephan se tourne vers moi le regard triste.
- Désolé pour ça. Il a du mal à accepter que sa mère puisse admirée quelqu'un d'autre que lui.
- Ce n'est pas ta faute. On ne peu pas changer la manière dont les autres se voient.
Nous retournons à nos travaux, mais l'ombre de la confrontation plane toujours sur les lieux. Les échos de la dispute résonnent encore dans nos têtes, rappelant parfois, les batailles les plus difficiles sont celles que l'on mène avec soi-même.
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Désolé, de ne pas être régulière. J'ai eu de grosses animations ainsi que pas mal de rendez-vous qui m'ont pris beaucoup de mon temps ainsi que la santé qui n'est pas top.
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Tu es ma haine
RomanceSophie une étudiante en stylisme va gagné le concours que son école organise. Elle va devoir créer pour Marlon un mannequin de renommé. Celui-ci la déteste sans la connaitre. Il va tout faire pour qu'elle arrête la mode.