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Aujourd'hui, nous venons de terminer une réunion de préparation pour un shooting photo en extérieur. Lorsque je m'apprêtais à sortir, quelqu'un m'a fait un croche-pied sournois et je suis tomber à plat ventre devant tout le monde. La surprise et l'embarras m'ont instantanément envahie. Ma cheffe et Stephan qui discutaient accourent vers moi et m'aident à me relever. Ma cheffe m'interroge avec une expression inquiète :

- Vous ne vous êtes pas fait mal mademoiselle ?

- Non, ça va dis-je en me relevant.

Pendant que je me remettais sur pied, je remarque que Marlon arborait un sourire narquois sur les lèvres, savourant manifestement l'incident. Stephan allait lui faire une remarque mais, je le retiens pour ne pas faire de scandale.

- Ce n'est rien, je suis maladroite.

- Tant mieux

Nous saluons notre cheffe, sortons de la salle et prenons la direction de l'atelier. Une fois seule, Stephan m'interpelle :

- Pourquoi tu ne lui as rien dit ? ais-je rétorqué, un peu soulagé.

- Je ne veux pas envenimer les choses.

- Tu sais que tu mens très mal !

Je le regarde avec de grands yeux.

- Tu dis que tu ne t'es pas fait mal mais, je vois bien que tu boite même si tu essaie de marcher normalement. Tu me montreras ton genou à l'atelier et tu n'as pas le choix.

Après cet incident gênant lors de la réunion, Stephan m'a convaincue de la nécessité de prendre soin de ma blessure. Une fois à l'atelier, il a pris le rôle d'infirmier improvisé. Assise sur une chaise, je soulève doucement le bas de ma jambe de pantalon pour exposer mon genou meurtri.

Stephan examine attentivement la blessure et fais bouger mon membre.

- Tu as de la chance, ce n'est rien de grave, dit-il d'un sourire rassurant. Juste une égratignure.

- Tu vois je te l'avais dit.

- Je m'attends à tout avec toi.

Il nettoie délicatement la plaie et l'enduit d'un peu d'antiseptique. Pendant qu'il soigne ma blessure, nous continuons de discuter.

- Je sais que je vais me répéter mais, pourquoi as-tu protégé Marlon tout à l'heure en disant que c'était de la maladresse ? demande-t-il curieusement.

Je baisse les yeux, hésitant de répondre. Finalement, je décide de lui dire la vérité.

- J'essaie d'éviter les conflits autant que possible, et je ne veux pas créer de tensions inutiles, particulièrement avec notre cheffe. Marlon est déjà difficile à gérer et je n'ai pas envie de perdre ma place.

Stephan hoche la tête en signe de compréhension.

- Je comprends, mais il est important de ne pas le laisser profiter de toi et de te rabaisser. Tu es sa styliste et non son souffre-douleur. On est une équipe, et on doit se soutenir mutuellement. Et ne mens pas aussi mal la prochaine fois. Tu n'as pas besoin de le protéger, protège-toi.

Je souris doucement, touchée par sa préoccupation.

- Merci Stephan, tu as raison. Je vais essayer d'être plus affirmée à l'avenir. Et je te promets de ne pas mentir sur ma condition physique.

Après qu'il ait terminer de soigner ma blessure, nous reprenons nos activités à l'atelier.

Les jours qui ont suivi l'incident, ont été remplis de préparatifs intensifs pour le shooting. La pression était à son comble, car nous avions la responsabilité de produire des images exceptionnelles pour notre client et mettre notre marque en valeur.

J'étais occupée à coordonnée les tenues pour la séance. J'apportais ma touche personnelle au projet en m'assurant que chaque vêtement correspondait parfaitement au concept artistique que nous avions élaboré.

Lorsque nous nous retrouvions à l'atelier pour des séances d'essayage avec Marlon, l'atmosphère était électrique. Chaque séance d'essayage avec Marlon était un défi, car il ne manquait jamais une occasion de me faire des remarques désobligeantes comme à ses habitudes. Notre relation était tendue, et son mépris transpirait à chaque regard qu'il me lançait.

Le jour du shooting était enfin arrivé et nous étions enfin prêt à affronter tous les défis qui se présentaient. L'emplacement que nous avions choisi était magnifique, avec une lumière naturelle qui baignait tout dans une douce lueur. Les tenues que j'avaient créer et préparées étaient sublimes et s'harmonisaient parfaitement avec le décor. Cependant, quand, nous étions seule Marlon se montrait méfiant et insatisfait, faisant de son mieux pour me faire passer pour une incompétente. J'ai dû faire preuve d'une patience inébranlable pour maintenir mon professionnalisme et ne pas laisser ses provocations m'atteindre.

J'apportais quelques retouches où accessoires de dernières minutes pour m'assurer que chaque tenue était impeccable. C'était un moment de validation sur moi, et cela m'a rappelé pourquoi je faisais ce métier. Notre cheffe elle aussi présente était impressionner par notre travail et notre professionnalisme est venue nous féliciter à la fin de la journée. Marlon a réussi à contenir son attitude moqueuse pendant le shooting était un soulagement, mais je savais que cela ne durerait pas. Stephan, toujours vigilant, m'a encouragée à ne pas laisser ses provocations me déstabiliser. Il était important pour moi de rester concentrée sur mon travail et ne pas laisser ses critiques ébranler ma confiance en moi.

Stephan, toujours à mes côtés, m'a lancé un regard complice et m'a murmuré :

- Tu vois, tu as réussi à rester forte et professionnelle malgré ses provocations. Tu es une excellente styliste, et il est temps que tu commence à croire en toi.

Je lui ai souris en guise de réponse, reconnaissante pour son soutien.

Alors que le soleil couchant baignait le lieu dans une lumière dorée, nous nous sommes regardé mon collègue et moi, épuisés mais satisfait. Le travail acharné que nous avions investi dans ce projet portait ses fruits. Nous étions fiers du résultat en voyant les photos. Notre client sera sans doute impressionné par les images que nous avions produites. 

Tu es ma haineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant