Un matin alors que je travaillais, Marlon m'a envoyé un message :
- Ce midi j'aimerais bien déjeuner avec toi ?
- D'accord
- Génial, je passe te prendre.
Cela faisait un moment que nous n'avions pas pris le temps de discuter en dehors du travail. À midi, il est arrivé pile à l'heure, comme toujours. Marlon est quelqu'un de ponctuel, c'est l'une des choses que j'apprécie chez lui.
Nous sommes allés dans un petit restaurant italien que je ne connaissais pas, mais qui semblait être l'un de ses préférés. L'ambiance y était chaleureuse, avec une odeur de basilic et de sauce tomate qui flottait dans l'air. Une fois installés, il m'a regardé droit dans les yeux et a souri.
- Ça fait longtemps qu'on n'a pas pris le temps de discuter, tu ne trouves pas ?
Je me suis contentée d'acquiescer en souriant, curieuse de savoir où il voulait en venir. Il a continué en me parlant de son dernier projet, de ses ambitions pour l'avenir. C'était agréable de l'écouter parler avec tant de passion.
Puis, après un moment de silence, il a pris une grande inspiration.
- J'ai quelque chose à te dire, a-t-il commencé d'une voix plus douce.
Mon cœur a fait un bond. Les secondes qui ont suivi m'ont semblé durer une éternité.
- Rien de grave j'espère ?
- Non, je vais devoir partir quelques temps pour un tournage.
Mon cœur, qui s'était emballé un instant, se calma légèrement en entendant ses mots. Pourtant, une petite pointe de déception me traversa, même si je ne savais pas exactement pourquoi.
- Oh, d'accord. C'est pour combien de temps ? ai-je demandé, essayant de garder un ton léger.
- Environ un mois, répondit-il. C'est un projet important, quelque chose sur lequel je travaille depuis un moment.
Il fit une pause, observant ma réaction avant de continuer.
- Je voulais te le dire en personne, ajouta-t-il en souriant doucement, mais avec une certaine mélancolie dans le regard.
Je sentis un mélange d'émotions monter en moi. Marlon avait toujours été une présence rassurante, quelqu'un avec qui je pouvais partager mes idées, mes frustrations, et mes moments de joie. L'idée de ne pas le voir pendant un moment me rendait soudainement triste.
- Tu vas me manquer, ai-je avoué avec un sourire.
Il hocha la tête, visiblement touché par ma réponse.
- Je reviendrai aussi vite que possible. Et puis, on pourra toujours rester en contact, tu sais, a-t-il dit en essayant de me réconforter.
- Bien sûr, on s'appellera, ai-je répondu en essayant de cacher la tristesse qui commençait à s'installer en moi.
Le reste du déjeuner se déroula dans une ambiance plus douce, presque nostalgique. Nous avons parlé de tout et de rien, comme pour prolonger ces moments partagés avant son départ. Quand il me raccompagna à l'atelier, il me fit une promesse.
- À mon retour, on reprendra là où on s'est arrêté, d'accord ?
- D'accord, ai-je répondu en souriant, tout en me demandant ce que cela signifierait pour nous.
Les jours passèrent rapidement après ce déjeuner, et l'idée du départ de Marlon planait constamment dans mon esprit. Chaque matin, en arrivant à l'atelier, je ressentais une légère appréhension, sachant que bientôt il ne serait plus là, même si ce n'était que pour un mois.
La veille de son départ, il est passé me voir à l'atelier. Il avait ce sourire tranquille, mais je pouvais sentir une certaine tension derrière ses yeux.
- J'ai presque fini de préparer mes affaires, dit-il en s'appuyant contre l'encadrement de la porte. Je venais chercher mes dernières tenues et j'ai pensé que ce serait bien de te voir une dernière fois avant de partir.
Je me suis tournée vers lui, essayant de graver ce moment dans ma mémoire. C'était étrange de se dire qu'il allait partir, même si ce n'était pas pour si longtemps.
- Tu sais, ce tournage, c'est une grande opportunité pour moi, a-t-il repris. Mais je n'arrête pas de penser à ce que tu m'as dit l'autre jour... Que je vais te manquer.
Il s'est approché de moi, et j'ai senti mon cœur battre plus vite.
- Je ne vais pas te mentir, tu vas me manquer aussi, beaucoup plus que je ne l'avais imaginé, a-t-il avoué doucement.
Je n'avais pas de mots pour répondre, alors je lui ai simplement souri, espérant que cela suffirait à exprimer tout ce que je ressentais. Il a tendu la main et a effleuré la mienne, un geste simple mais plein de signification.
- Promets-moi qu'on restera en contact, a-t-il demandé, presque en murmurant.
- Je te le promets, ai-je répondu, ma voix trahissant l'émotion qui montait en moi.
Le lendemain matin, il est parti. L'atelier était silencieux. J'essayais de me concentrer sur mon travail, mais mes pensées revenaient sans cesse à Marlon. Chaque fois que mon téléphone vibrait, j'espérais que ce serait un message de lui.
Quelques jours après son départ, alors que je finissais ma journée, mon téléphone a sonné. C'était un message de Marlon.
- Le tournage se passe bien, mais rien n'est pareil sans nos discussions. Tu me manques plus que je ne l'aurais cru."
Je suis restée un moment à lire et relire son message, sentant un mélange de tristesse et de réconfort. Il était loin, mais nos liens restaient intacts, peut-être même plus forts qu'avant.
Ce mois d'absence me paraissait une éternité, mais je savais que, malgré la distance, quelque chose de précieux se tissait entre nous. J'avais besoin de lui et lui de moi.
Les jours suivants, nos échanges par messages devinrent une sorte de rituel. Chaque matin, je me réveillais en espérant trouver un message de Marlon, racontant ses journées sur le tournage, ses découvertes, et ses pensées. À chaque notification, mon cœur s'emballait un peu, et je me surprenais à sourire à mon écran. Ces petits moments partagés, bien que virtuels, me rappelaient combien il comptait pour moi.
Un soir, alors que je terminais tard à l'atelier, mon téléphone vibra à nouveau. Un message de Marlon, mais cette fois plus long que d'habitude.
- Je pensais à toi aujourd'hui en regardant le coucher de soleil. C'est magnifique ici, mais j'aurais aimé que tu sois là pour le voir avec moi. Je me demande souvent ce que tu fais, comment tu te sens. Ce mois me semble plus long que je ne l'avais imaginé. Est-ce que tu ressens la même chose ?
Je restai un moment à fixer son message, le relisant plusieurs fois. Le lien entre nous devenait de plus en plus évident, et je sentais que ces mots n'étaient pas anodins. Il me manquait, c'était certain. Peut-être plus que je ne voulais l'admettre.
Je pris une profonde inspiration avant de lui répondre, choisissant mes mots avec soin.
- Oui, je ressens la même chose. Ce n'est pas pareil sans toi ici. Mais savoir que tu penses à moi rend les choses un peu plus faciles. Je suis impatiente que tu rentres, Marlon. Ce mois semble interminable.
Quelques secondes après l'envoi, j'ai senti un mélange d'appréhension et de soulagement. J'avais enfin exprimé ce que je ressentais vraiment, sans détour. La réponse de Marlon ne tarda pas.
- Je suis tellement heureux que tu dises ça. Ça me donne une raison de plus de revenir le plus vite possible. Attends-moi, d'accord ?"
- Je t'attendrai," répondis-je sans hésiter, un sourire illuminant mon visage.
Les jours continuèrent de passer, mais quelque chose avait changé. Nos échanges étaient plus intimes, plus profonds. Nous parlions non seulement de nos journées, mais aussi de nos rêves, de nos peurs, de tout ce qui nous passait par la tête. C'était comme si, malgré la distance, nous nous rapprochions encore plus.
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Tu es ma haine
RomanceSophie une étudiante en stylisme va gagné le concours que son école organise. Elle va devoir créer pour Marlon un mannequin de renommé. Celui-ci la déteste sans la connaitre. Il va tout faire pour qu'elle arrête la mode.