Fichu alcool

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- Aie ma tête dis-je en me réveillant.

Je contemple la pièce où je suis. Des vêtements sont éparpillés de partout. Un bras est posé sur mon ventre.

- Je suis où ?

- Arrête de crier entendis-je une voix derrière moi. J'ai la tête qui va exploser.

Je me retourne et vois Marlon, les cheveux ébouriffés. Les mains sur les yeux pour se protéger de la lumière. Je lève la couette pour sortir du lit et constate que je suis nue, des traces violacées sur le corps.

- Oh putain ne me dit pas que l'on a ?

- Que l'on a quoi ?

- Marlon, est-ce que tu es nu ?

- Hein !

- Est-ce que tu es à poil lui dis-je plus fort ?

Marlon retire ses mains de ses yeux et me regarde, incrédule. Il baisse ensuite les yeux vers lui-même et tire lentement la couverture pour vérifier.

- Merde, murmure-t-il.

- Comment est-ce qu'on en est arrivés là et où sommes-nous? Je ne me souviens de rien, dis-je, ma voix tremblante d'inquiétude.

Marlon, maintenant assis, passe une main dans ses cheveux, toujours aussi confus. Il se frotte les tempes, plissant les yeux comme s'il cherchait à percer le brouillard dans sa tête.

- Je crois qu'on a un peu trop bu...On est chez moi à mon appartement.

Je hoche la tête, essayant de rassembler les bribes de souvenirs de la soirée précédente. Je me rappelle la musique forte, des rires, des verres qui s'entrechoquent... et puis, plus rien.

- C'est sûr, on a couché ensemble sinon on ne serait pas à poil, je n'aurais pas des suçons sur le corps et on est dans le même lit ? demandai-je, en enfilant rapidement un t-shirt trouvé par terre.

Je ferme les yeux quand il sort du lit. Marlon attrape son caleçon près de lui et le mets.

- C'est bon, tu peux ouvrir les yeux, il n'y a plus rien à voir et je confirme on a bien couché ensemble dit-il en souriant.

- Qu'est-ce qu'il te fait dire cela, je ne suis pas d'humeur à rire !

Il me montre une capote usagée.

- Tu avais peut-être oublié de la jeter ?

- Non, c'est sûr, je n'ai jamais fait venir de femme ici. Je baisais chez elle où à l'hôtel. Et je ne suis pas un gros crade à tout laissé trainer.

Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer mes pensées chaotiques. La réalité de la situation commence à s'imposer, et avec elle, une multitude de questions.

- On a vraiment foutu le bordel et cela devait être chaud brûlant, il y a des vêtements partout et ton shorty est déchiré presque écrouler de rire. On n'y est pas aller de main morte.

A ses paroles, mon cerveau bouillonne encore plus.

- Ne me dit pas que tu as voulu me mettre sur ton tableau de chasse lui-dis-je en criant ?

- QUOI, mais ça ne va pas non !

- On dirait que tu en a rien à foutre que l'on ait couché ensemble. Ҫa te fait même rire. En fait, tu n'as pas changé, tu voulais juste ça, te farcir la petite styliste. C'est bon c'est fait tu l'as eu, tu es content hein.

Je m'habille rapidement et quitte l'appartement en vitesse. Marlon sur mes talons. Je me mets à courir, je ne sais où, je ne veux pas rentrée chez moi car, je sais que c'est là qu'il va aller.

Tu es ma haineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant