Un soir en sortant du travail, je croise deux mannequins qui discutaient dans le couloir. Elles ne m'avaient pas remarquées. Ce qu'elles dirent m'interpelle :
- Dis tu sais ce qu'il se passe avec Marlon ?
- Non, C'est vrai, il est bizarre depuis quelques temps. Il était toujours en train de flirter avec toutes les filles qu'il rencontre et maintenant plus rien.
- Il refuse toutes les avances et ne couche avec plus personne.
- Ouais, j'ai vu. Il était toujours en train de flirter avec toutes les filles qu'il rencontre et maintenant plus rien.
- Il ne va même plus aux fêtes. On ne le voit que sur ses tournages.
- Oui, je suis même dégoutée, j'ai couché plusieurs fois avec lui parce qu'il était bourré.
- Pareil pour moi, en plus c'est un dieu au lit.
- Ne m'en parle même pas.
- Je ne comprends pas ce changement.
- Moi non plus, tu crois qu'il aurait une copine ? Peut-être qu'il est juste fatigué de cette vie de débauche.
- Marlon, tu rigole j'espère, c'est un mec à femme, lui se poser, non impossible. Je me fais bonne sœur dans ce cas-là.
- Oui tu as raison, il aime trop le sexe et ce n'est pas une seule nana qui pourrait lui apporter ça. Tu te rappelles la fois où nous l'avons fait tous les trois.
- Je ne suis pas prête à l'oublié, c'était mon premier plan à trois et ma première expérience sexuelle avec une femme.
- Tu n'as pas aimé ? Je n'aurai pas cru.
- Si, surtout quand, il me sodomisait et que tu me léchais. J'ai eu un de ces orgasme. Rien que d'y pensé, j'en mouille d'avance.
- Il faudrait que l'on trouve un mec pour recommencer mais cette fois-ci on échange.
- Ouais
- Tu n'es pas ravi ?
- Si, mais je préférai Marlon.
- On a qu'à jouer les salopes quand, on le voit, je suis sûr qu'il va arriver à céder. Sinon, on lui bourre la gueule et on en profite.
Je pouffe de rire en les entendant. Elles se retournent le regard mauvais.
- Un problème ?
- Non, non
- Alors qu'est-ce qui te fais rire ?
- Vous êtes sérieuse en disant que vous voulez faire les salopes où profiter de lui pour coucher avec un mec ?
- Ben oui pourquoi, tu es jalouse.
- Moi jalouse certainement pas. Je ne suis pas comme vous.
- Je ne sais pas si tu connais Marlon, mais c'est une bête de sexe. Il ne t'a pas baisé sinon, tu ne dirais pas cela et tu en redemanderas.
- Ce n'est pas un bout de viande ! Vous n'avez pas de cœur pour penser cela.
- En quoi cela te regarde d'abord ? Tu es amoureuse de lui c'est ça. Sache que tu n'es pas son style.
- Eh bien, désolée, mais je ne peux m'empêcher de trouver cela un peu triste. Vous parlez de Marlon comme s'il était juste un objet de plaisir, mais il est aussi un être humain avec des sentiments et non, je ne suis pas amoureuse de lui.
- Oh, et depuis quand tu te mêles de nos affaires alors ? Lui avoir des sentiments, impossible.
- Je ne me mêle pas de vos affaires, mais je suis juste surprise de voir à quel point vous le réduisez à son aspect sexuel. Il mérite sûrement plus de respect que ça.
- Pff, tu es juste une prude qui n'a jamais gouter au plaisir.
- Peut-être, mais je crois juste qu'il est important de considérer les gens comme des êtres complets, pas juste comme des sources de plaisir.
- Il faut vraiment que tu te dérides et que tu baises. Dans notre monde si l'on aller plus loin, on n'a pas le choix que d'écarter les cuisses. On s'y fait et on y prend goût.
- Je n'ai pas besoin de vous pour cela et je ne deviendrai pas une pute comme vous.
- Bon, on n'a pas que ça à faire de discuter avec toi. Tu resteras en bas de l'échelle. On a autre chose à faire que de rester avec une moins que rien.
- C'est ça allez donc vous envoyer en l'air.
Les deux filles s'éloignent, laissant un silence gênant dans leur sillage. Je secoue la tête, me demandant si un jour elles réaliseront l'importance de respecter les autres.
Je pousse un soupir, en les observant s'éloigner dans la nuit. Leurs paroles résonnent encore dans ma tête, et je me sens désemparée devant leur attitude désinvolte envers Marlon, comme s'il n'était qu'un trophée de plus à accrocher à leur tableau de chasse.
Quoi qu'il en soit, cela ne justifie pas le manque de respect que ces filles semblent avoir envers lui. Marlon est un individu complexe, avec ses propres pensées, sentiments et aspirations. Réduire quelqu'un à sa seule dimension sexuelle est non seulement irrespectueux, mais aussi dégradant.
Je secoue la tête pour chasser ces pensées sombres. Peut-être que je ne devrais pas m'en mêler, après tout. Mais je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de tristesse pour Marlon, et aussi un peu d'irritation envers ces filles qui semblent si aveuglées par leurs propres désirs qu'elles en oublient la dignité et le respect d'autrui. Je commence à le connaitre.
Je continue mon chemin, me promettant de garder ces réflexions à l'esprit, peut-être même d'aborder le sujet avec Marlon s'il en exprime le désir. Parce qu'au bout du compte, nous sommes tous humains, dignes d'être traités avec respect et considération, quel que soit notre passé ou nos choix de vie.
VOUS LISEZ
Tu es ma haine
RomanceSophie une étudiante en stylisme va gagné le concours que son école organise. Elle va devoir créer pour Marlon un mannequin de renommé. Celui-ci la déteste sans la connaitre. Il va tout faire pour qu'elle arrête la mode.