Je me retrouve face à elle à confronté la réalité de mes erreurs. Lorsqu'elle se rend compte que nous étions que nous sommes seuls, elle se lève et s'éloigne, laissant planer un silence lourd entre nous. Je la suis sans réfléchir, jusqu'à ce qu'elle me claque une porte au nez. Sa voix s'éleva à travers la porte, pleine de frustration :
- Va-t'en, je ne veux pas te parler ! Pourquoi, tu t'en prends à moi, laisse-moi tranquille maintenant que tu as eu ce que tu voulais ?
La porte fermée, je prends une profonde inspiration et décide de ne pas abandonner.
- Non, et je ne peux pas, Steph est parti en nous enfermant tous les deux. Ecoute, je sais que tu ne veux pas de mes excuses, commençais-je d'une voix hésitante. Mais je suis ici pour te dire que je regrette profondément mes actions. J'ai compris que j'ai laissé la célébrité me monter à la tête et ça m'a fait perdre de vue qui j'étais vraiment. Au début, je ne sais même pas pourquoi, je m'en prenais à toi. Je pensais que tu étais une de ces personnes sans talent qui ne venais que pour me draguer où qui se faisait passer pour quelqu'un autre jusqu'à ce que je te voie avec la chef. Je ne voulais pas voir la réalité en face et voir ton travail. Ҫa n'a rien à voir avec toi, vraiment tout cela vient de moi. C'est juste que... ma mère a toujours eu des attentes élevées. Je veux dire, je suis son fils, quoi. Et quand, elle a commencé à parler de toi, de ton talent, j'ai ressenti comme une pression supplémentaire. J'ai craint qu'elle m'en demande encore plus et que je devais en faire toujours plus pour ne pas la décevoir. Comme si je devais prouver quelque chose, à elle, à moi-même.
Dépité, je m'assois dos à la porte la tête entre mes bras.
- Je ne cherche pas à me justifier, poursuis-je. Ce que j'ai fait était inexcusable, et je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes tout de suite. Tout ce que je veux, c'est te monter que je suis sincèrement désolé et prêt à changer. J'ai même pensé à démissionner, continuais-je. Si c'est ce que cela prend pour te monter à quel point je regrette, alors, je le ferai. Ma priorité maintenant, c'est de réparer les choses avec toi.
- Tu veux que je croie que tu vas changer du jour au lendemain, comme ça, d'un claquement de doigts ? C'est un peu tard pout tes excuses, tu ne crois pas ? Tu as gâché beaucoup de choses, tu as ruiné mes rêves ! Tu as blessé ma fierté, tu as compromis ma passion, mon travail, tout ce pour quoi je me bats tous les jours. Les dégâts sont profonds. Et maintenant, tu veux que je croie un simple « je suis désolé » ?
Je hoche la tête, même si elle ne me voie pas, acceptant la validité de ses paroles. Mon regard est fixé sur le sol, conscient de l'ampleur des dégâts.
- Tu sais, j'ai travaillé dur pour en arrivé là, j'ai fait des nuits blanches, des oublis de manger. Mon talent, ma réputation, tout cela a été construit à la sueur de mon front. Et puis, en un instant, tout est remis en question à cause de ton comportement impulsif. Si tu veux vraiment changer, ce n'est pas en démissionnant que tu y parviendras. C'est en reconnaissant la valeur du travail des autres, en respectant ceux qui t'entourent. C'est en prouvant que tu es capable de comprendre que la célébrité ne te donne pas le droit de piétiner les autres. Tu peu vite redescendre en bas de l'échelle avec ce comportement.
- Je ne veux pas que tu penses que je ne respecte pas ce que tu fais. Je n'arrivais pas à me convaincre que ce travail n'était pas celui de Steph. Une personne de mon âge ne pouvait pas avoir autant de talant que quelqu'un qui fait ce métier depuis des années. Au contraire, c'est juste que... je me bas pour trouver ma place. J'essaie d'être à la hauteur, mais parfois, ça me dépasse. J'ai été égoïste, je n'ai pensé qu'à moi. Je ferai tout ce qu'il faut, affirmai-je. Je veux réparer ce que j'ai brisé pas seulement pour toi mais, aussi pour moi-même.
- Marlon, je ne veux pas être un obstacle pour toi. On peu tous les deux réussir dans ce domaine sans que cela devienne une compétition. Ta mère t'admire pour ce que tu es, pas pour ce que tu fais. Parle avec elle, dis-lui ce que tu ressens. Tu as ta propre voix artistique. Je suis sûr qu'elle comprendra. On peut nous aussi apprendre l'un de l'autre plutôt que de se percevoir comme des rivaux.
Son discours résonne en moi, pénétrant mes pensées comme une vérité que j'ai longtemps ignorée.
- Tu as raison, j'ai tellement été aveuglé par mes propre peurs et insécurité que j'ai oublié l'importance de notre collaboration. Merci de me rappeler tout cela. Je vais parler à mère, lui expliquer la situation et, essayer de construire quelque chose de positif à partir de cette situation. Si tu me donnes une chance, je ferai de mon mieux pour changer, j'irai même voir des spécialistes. En attendant, si tu as besoin de réfléchir et d'être méfiante envers moi, je le comprends aussi. J'aimerai que tu m'aides vers ce changement. Quitte à me botter le cul avec Steph.
Je l'entends pouffer à travers la porte.
- La confiance se gagne lentement. Sois constant dans tes efforts. Tu es sûr de ce que tu dis. Stephan ne va pas être tendre avec toi ?
- Il a déjà commencer, tu crois que l'on est enfermé pour quoi ? Il a même failli m'en mettre une même si je le mérite. Il a préféré que l'on s'explique. Il est même prêt à me dénoncé si je ne réagissais pas. Et si tu as des suggestions sur la façon dont je peux m'améliorer, je suis ouvert à toute critique constructive.
La situation est fragile, mais c'est un pas que j'espère vers la réconciliation. La leçon que je tire de cette expérience est profonde. Chaque petit pas compte.
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Tu es ma haine
RomanceSophie une étudiante en stylisme va gagné le concours que son école organise. Elle va devoir créer pour Marlon un mannequin de renommé. Celui-ci la déteste sans la connaitre. Il va tout faire pour qu'elle arrête la mode.