Tu es ma haine

Défilé

Depuis ce jour, j'ai été obligé de changer mon look. Nous sommes le jour du défilé. Durant ces dernières semaines, nous n'avons pas arrêter. La fatigue, le stress se fait sentir la faim aussi. Je n'ai pas manger de vrai repas depuis ben, je ne me rappelle même plus quand. Parfois, j'oublie même de manger. Je suis même sûr que j'ai dû perdre du poids.

Nous sommes dans les coulisses à faire les derniers ajustements. Steph m'a fait revêtir d'une robe en dentelles.

- La grosse, viens là !

- J'ai un prénom et le s'il te plait, tu connais !

- Viens là et magne-toi.

Je vais voir qui vous savez.

- Bon, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Je n'arrive pas à attacher le bouton de ma manche.

Il me tend son bras.

- Tu pouvais demander à n'importe qui.

- Tu es là pour m'aider alors, tu m'aides.

- Je ne suis pas ton esclave non plus. J'ai d'autres mannequins à préparer, tu n'es pas le seul. Voilà c'est bon, autre chose votre majesté lui dis-je sèchement ?

- Bien, tu as enfin compris, bonne petite, me dit-il en me tapotant la joue. Je suis celui pour lequel tu es-là ne l'oublie pas. Je dois être ta priorité.

Je retire brutalement sa main.

- Ne prends pas tes rêves pour des réalités.

- Oh zut, moi qui rêve de te voir me lécher les pieds.

- Tu peux toujours rêver et n'oublie pas que je suis « grosse » donc, je ne suis pas sexy. Je vais plutôt te faire faire des cauchemars. Quoi que cela peut être amusant.

- Voilà comment gâcher mon rêve.

- Pauvre chou, c'est toi qui as commencé, je te rappelle, moi, je ne fais qu'interpréter. Je ne fais que confirmer tes dires. C'est bon, tu peux y aller. Vous allez bientôt défiler.

- Madame, vous pouvez venir m'aider ?

- J'arrive.

Je laisse l'autre abrutit et vais rejoindre le mannequin qui a besoin d'aide. L'autre ben, il va faire le joli cœur.

- Ne tache pas tes vêtements avant de défiler ! Sinon, tu auras affaire à moi. Lui crie ai-je pour que tout ceux autour de nous nous entendes. Et protège-toi bien. Si tu veux, je peux te fournir des capotes, j'en ai dans mon sac.

- Connasse

- Je suis la reine mon chou, tu ne le sais encore pas depuis le temps, sinon j'aurais pu dire que tu en avais une petite.

- Ta gueule qu'est-ce que tu racontes et qui te dis que j'en ai une petite ? Tu ne l'as jamais vu !

J'entends des chuchotements de la part des mannequins.

- C'est ceux qui en parle le moins qui en font le plus et j'ai eu quelques échos, très chère.

- QUOI !! Qui ça ?

- Mystère, je ne te dirais rien. Juste que plusieurs personnes me l'on confirmée. Maintenant, laisse-moi finir ce que j'ai à faire. Je travaille moi !

Je m'approche de lui et lui chuchote :

- Je les aime longue et grosse pas comme la tienne.

Puis, je pars. Finalement, je le vois s'assoir dans un coin et aller sur son portable énervé.

- Je crois que vous l'avez vexé.

- Non, c'est plutôt que je viens de mettre sa dignité en doute.

- Ah, ces hommes. Il faut bien leur faire comprendre certaines choses sur nous les femmes. Je sais ce que cela fait de les remettre en place de temps en temps j'ai trois frères, deux plus vieux et c'est la catastrophe. Ils sont à chaque fois avec des pouffes différentes et quand, je dis pouffe, je suis gentille. Il y en a elles doivent avoir des actions en maquillage tellement elles en ont sur la figure sans compter les litres de parfums.

Nous rigolons toute les deux. L'autre abrutis nous regarde mal. Mais, quand nous nous en apercevons, nous rigolons encore plus. Je finis de l'aider à s'habillée et elle part se mettre en place.

Tous les monde est prêt. Le défilé commence. Tout se passe bien. Le public est ravi et la presse aussi. Je regarde l'abruti passé, sur scène, je ne le reconnais pas. On dirait une deuxième personne. Son regard est différent. A la fin, Steph m'attrape par le bras et me conduit sur scène où, nous saluons le public. Tout le monde nous applaudis. Nous retournons en coulisse. Nous félicitons tous les mannequins et les aidons à se changer.

- C'était génial, alors tu en penses quoi de ton premier vrai défilé ?

- J'étais plus que stresser. Pourquoi, tu m'as emmené sur scène ?

- Il y avait mes créations et aussi les tiennes. Tout le monde doit le savoir.

Ma patronne vient nous voir et nous dire que le défilé a été un grand succès. Stephan parle de mes tenues.

- Vous faîtes du bon travail Mademoiselle bravo.

- Elle fait du super travail. C'est elle qui les a créées d'A à Z. J'ai juste donné mon avis et mon accord. Elle a de super idées que moi-même je n'aurais pas.

- Merci, je n'ai fait que mon travail. Stephan, tu exagère, tu es un bon prof. Tu m'apprends beaucoup de choses.

- Et toi une bonne élève. Pour l'instant, je n'ai pas fait grand-chose, je t'ai donné quelques conseils rien de plus.

- Vous devriez être heureuse, ce n'est pas souvent qu'il est content de quelqu'un.

- Je n'avais pas la bonne personne surtout. Les autres stagiaires n'étaient là que pour les mannequins.

- Je ne sais pas quoi vous dire juste que j'aime travailler avec lui.

- Comment cela se passe avec Marlon ?

- C'est un très bon mannequin.

Stephan se retient de pouffer de rire. Je lui mets discrètement un coup de coude.

- Bien, je vais vous laisser, je dois aller saluer des personnes. Je vous laisse finir.

- D'accord.

Elle s'en va et nous nous finissons de ranger. Pendant que nous parlions avec ma cheffe, j'ai vu que l'autre abruti nous regardait.

- Pourquoi, tu ne lui as rien dit pour tu sais qui !

- Je ne veux pas créer de problème. Tu me vois lui dire « c'est un connard, qui me traite de grosse et qui me dit que je ne connais pas mon travail ».

- Tu aurais pu lui dire que vous ne vous entendiez pas.

- Je ne sais pas. Je ne veux pas lui causer de tort non plus. On ne peut pas s'entendre avec tout le monde.

- Tu es vraiment trop gentille. Moi, je peux te dire que je lui aurais dit ce que j'en pense. Cela te jouera des tours un jour.

- On verra, bon, il faut que l'on finisse et je ne veux pas y passer la nuit.

Nous finissons de ranger et nous rentrons chacun chez soi.