Connard

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Le week-end est passé tranquillement,j'ai pu me reposer. J'ai même pu trouver de nouvelles idées enallant me balader dans le parc à côté de chez-moi. J'ai réaliséde nouveaux croquis. Vous me direz, le week-end, c'est fait pour sereposer. Oui, c'est vrai mais quand vous avez tout d'un coup del'inspiration, vous n'avez pas le choix que de le mettre surpapier pour ne pas oublier. Rassurez-vous, je n'ai pas fait de nuitblanche.

Le lundi matin, j'ai fait montrain-train habituel, j'ai pris mes croquis et ma robe que j'aimise dans un fourreau pour la rendre à Stephan. Je prends deux caféa emporté dans un bar près du travail avant d'entrer dans lebâtiment. Il n'y a presque personne dans les couloirs. Je rentredans l'atelier et y trouve Stephan déjà concentré sur sontravail. Je pose mes affaires sur mon poste de travail. Je m'approchede Stephan et pose un café devant lui en faisant attention à nerien salir. Il me regarde souriant.

- Toi, je t'aime, tu sais comment meparler.

- Avec un café ou des gourmandisesmais, là tu n'auras que le café.

- Alors tu as passé un bon week-end ?

- Oui, je me suis reposé et j'aiaussi eu des idées.

- Tu n'es pas possible, le week-end,c'est fait pour penser à autre chose que le travail.

- Ben justement

- Ah, la, la, c'est comme parler àun mur.

- Je suis sûr que tu es pareil quemoi ! J'ai ramené la robe, je la mets où.

- Ben nulle part, je l'ai fait pourtoi. Tu la gardes, c'est un cadeau, je te l'offre. Cela n'arien à voir avec le travail.

- Quoi, mais ça ne va pas tu es fou,je ne peux pas accepter !

- Il va falloir c'est du sur mesure,en plus, tu es magnifique dedans. Tu as regardé les photos. Noussommes beaux.

- Hein quoi, quelle photos ?

- Toi, tu n'as pas regardé lesjournaux.

Il sort un journal et l'ouvre où setrouve l'article sur deux pages. Il me montre une photo et lit leslignes qui sont dessous.

-Lors de cette soirée, Stephan étaitaccompagné d'une magnifique jeune femme. Nous ne connaissons passon identité. Serait-elle un nouveau mannequin ? Nous espéronsen apprendre plus sur cette femme.

Je le regarde ébahis.

- Tu vois toi qui te trouvais moche.Tout le monde veut savoir qui tu es. Tu as fait bonne impression àtous ceux auquel je t'es présenté. Bon, je te confie l'atelier,j'ai des livraisons et des essayages à faire en extérieur. Si tuas besoin de moi en urgence voici mon numéro et aussi un double desclés que tu garderas. Je ne pense pas revenir aujourd'hui. Tu asce qu'il te faut pour travailler. N'oublie pas d'éteindretoutes les lumières et de fermer à clés. Voilà, je t'ai toutdis, j'ai ton numéro aussi.

- D'accord, de toute façon, j'aila robe que l'on a commencé à finir et des modèles pour l'autreabrutit à dessiner.

- Bien, je te laisse à demain.

- A demain

Il prend les housses de vêtementsqu'il avait préparé et s'en va. Moi, je fini la robe, cela m'apris la matinée. Le midi, je mange un sandwich que je viens dem'acheter au distributeur avec une bouteille d'eau. Je m'attaqueensuite aux dessins. J'en réalise quelques-uns assez rapidement,bon cinq plus précisément. Je suis en train de chercher leséchantillons de tissus quand quelqu'un vient de frapper à laporte.

Toc Toc

Je mets vite fait mes dessins dans mapochette.

- Entrez

Vous ne devinerez jamais qui viensd'entrer. Eh bien oui, l'abrutit.

- Tiens la grosse, encore là.

- Oui comme tu peux le constater luidis-je consternée.

- Je me demande bien ce que tu faisencore ici !

- Si tu le savais ?

- Ah oui, t'es là pour faire leménage, qu'est-ce que je suis bête, sinon, tu ferais quoid'autre. Tu es bonne qu'à ça.

- Bon qu'est-ce que tu veux, Stephann'es pas là aujourd'hui.

- Il t'a laissé seule, il n'a paspeur.

- Peur de quoi ?

- Que tu fasses tout tombé, oùd'abîmer quelque chose d'ailleurs, tu as bien fait de ne pasvenir au gala !

- Ah bon et pourquoi donc, qui te disque je n'y étais pas ?

- Je t'aurais vite repéré. Tu nepasses pas inaperçu. Par contre, Steph était avec une jolie femme,qui était loin de ton physique. Je voulais lui en demander plus surelle.

- Pour la mettre dans ton plumard, quite dis qu'elle aurait accepté.

- Aucune femme ne me résiste.Serais-tu jalouse !

- Moi, non, couché avec un abrutitcomme toi non merci. Bon maintenant, si tu n'avais que cela àdemander, tu peux me laisser travailler.

- Ne me dit pas que tu es encorevierge. Remarque, qui voudrais de toi ?

- Qui te dis que je ne suis pas unedéesse au lit. Tu sais, c'est ceux qui en parle le plus sont ceuxqui en font le moins. Donc si j'étais toi, je réfléchirais et jefermerais ma gueule. Tu peux aller voir ailleurs si j'y suismaintenant. Et tu veux savoir autre chose, la grosse, elle t'emmerdeet profondément.

Je me retourne pour retournertravailler, sauf que l'autre connard m'attrape par le bras. Jetire sur mon bras pour qu'il me lâche.

- Fais gaffe, je pourrais bien te fairevirer. Tu n'es rien ici.

- Vas-y si cela te fait plaisir. J'aiquelques personnes qui sont prêtent à me prendre chez eux et jepense aussi que Stephan te dira aussi ses quatre vérités.

- Tu me menaces ?

- Non, je te préviens c'est tout.Maintenant, sors d'ici. Repasse demain Stephan sera là. J'ai dutravail au lieu d'écouter tes conneries. Et dire qu'avant de teconnaitre je, t'appréciais, tu caches bien ton jeu devant l'écran.En fait, t'es qu'un connard arrogant. Penses ce que tu veux demoi, je n'en ai rien à faire et de toute façon, je ne suis pas làpour te plaire. Je suis là pour le travail et rien de plus.

A mes paroles, il se retourne, s'envas en claquant la porte. Je pose mes mains sur le plan de travail etsouffle un bon coup. Ce con a réussi à m'énerver. Je fini deranger, prend mes affaires, éteint les lumières et rentre chez moi.Une fois rentrée, je me déchausse, quitte mon manteau et vais dansla salle de bain. Je fais couler l'eau dans la baignoire, mets dubain moussant, me déshabille et rentre dans l'eau chaude. Une foisdedans, je rapproche mes genoux et les collent contre ma poitrine. Jepose mon visage sur ceux-ci. Mes larmes coulent. Il fallait que celasorte. Je reste un bon moment à pleurer avant de me laver et de mepréparer pour me faire à manger. Ce soir, je n'apprécie mêmepas mon repas, et regarde ce qu'il passe à la télé sans vraimenty faire attention. J'ai même eu du mal à dormir en repensant àses paroles.


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Coucou à tous, désolé de n'avoir pas publier le week-end dernier. Très prise entre les tournages le week-end et des rendez-vous la semaine. Je ne vous oublie pas.

Tu es ma haineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant