Un mois et demie plus tard.
- T'as vu le boss, aujourd'hui ?
En pleine contemplation d'une dizaine de croquis, il me faut une poignée de secondes pour lever la tête et répondre à Olympe, qui, assise en face de moi, se lime tranquillement les ongles comme si elle était dans son propre salon. Les cheveux blond vénitien attachés en un chignon flou sur le haut de son crâne, elle m'observe avec ses grands yeux marrons.
Comme prévue, je me suis installée dans la ville de l'amour. Je vis ici depuis tout juste dix jours, dans un petit appartement... enfin petit... il fait tout de même soixante-dix mètres carrés. En arrivant sur cette charmante petite place en plein coeur de Paname, je suis tombée immédiatement sous le charme. Je crois que même si l'agent immobilier m'avait proposé une tente à planter sur cette dernière, j'aurais accepté son offre.
Alors que la plupart de mes collègues vivent « fièrement » rive droite - allez savoir pourquoi ! -, j'affectionne, pour ma part, ce bon vieux quartier de Saint-Germain-des-Prés et tous ceux qui le borde. Je connaissais déjà bien la ville. Je n'ai donc pas eu de mal à m'y adapter, même si, avouons-le, certains parisiens ne sont pas les plus aimable, certains d'entre eux sont même grossier.
Je travaille toujours chez Organza. Alexandre, qui est toujours mon directeur, possède plusieurs petite maison de mode dans le monde, comme ici à Paris, à New York, à L.A, à Madrid et j'en passe...
- Une minute ce matin avant qu'il n'entre en réunion avec Caroline et la première d'atelier, pourquoi ?
Sur l'un des dessins, j'appose avec concentration un long morceau de taffetas grenat entre les lignes noires et affirmées de la silhouette en robe du soir qu'a ébauchée Alexandre sur l'épais papier blanc. Pas mal, quoiqu'un peu vieillot. Il me faudrait des sequins. Je fouille alors dans un tas de coupons pour trouver mon bonheur.
- Il est d'une humeur de chien, tu sais pourquoi ? Il t'a parlé ? Il a dit qu'il avait besoin de te voir, car c'est urgent.
À la place, je trouve un joli bout de velours bleu nuit.
- Aucune idée, tu n'as qu'à lui demander.
Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai. Une petite idée du pourquoi, j'en ai bien une, mais je ne peux pas lui en parler. À vrai dire, il est comme ça depuis mon retour des Bahamas. Si Alexandre est odieux, irritable et continuellement insatisfait, c'est parce que depuis un mois et demie, je l'ignore superbement. Enfin, disons que j'essaye d'éviter à tout prix notre « session retrouvailles » qui, je le sens, me pend au nez, surtout qu'il a du mal à se faire à l'idée que j'ai quitter New York pour vivre à Paris. Oly sait beaucoup de choses sur ma vie, mais elle n'est pas au courant de notre... relation.
- T'es ouf ! Plutôt mourir que d'entrer dans l'antre de la bête ! Qu'il repart vite à New York, je ne supporte pas sa tête de con.
Je rigole, voyant tout à fait ce qu'elle veut dire par « antre de la bête », avant d'être prise d'un long bâillement. Je n'ai pas beaucoup dormi, cette nuit. Non, pour être honnête, je n'ai pas beaucoup dormi pendant ces un mois et demie. Depuis... bref. Je ne sais pas ce que je vais manger pour le dîner de ce soir. Italien ? Japonais ? Tiens, et si je passais chez le petit Thaïlandais en bas de la maison ? Pad Thaï au poulet ou aux crevettes ? J'hésite.
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Forbidden Love || Kylian Mbappé
FanfictionDepuis qu'elle le connaît, Lauren Sintès est secrètement amoureuse du meilleur ami de son frère. Pour elle, Kylian Mbappé représente tout ce qu'elle aime chez un homme. Il est sexy, plein de charme... mais totalement inaccessible. Aux yeux de ce séd...