Depuis qu'elle le connaît, Lauren Sintès est secrètement amoureuse du meilleur ami de son frère. Pour elle, Kylian Mbappé représente tout ce qu'elle aime chez un homme. Il est sexy, plein de charme... mais totalement inaccessible. Aux yeux de ce séd...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Après ce qui me semble avoir duré plusieurs heures, j'ouvre doucement les yeux. La pièce étant tout juste éclairée, il me faut un court instant pour adapter ma vision. Lorsque c'est enfin le cas, le corps chaud collé contre mon flanc me rappelle que je ne suis pas seul. La tête nichée au creux de mon épaule, une main posée sur mon ventre, Lauren semble toujours profondément assoupie.
Encore un peu dans les vapes après ce sommeil bref, je pousse un petit bâillement avant de tourner la tête pour poser mes yeux sur ma belle endormie. Étroitement serrés l'un contre l'autre, je ne vois d'abord que le haut de son crâne. Il me faut donc reculer légèrement la tête dans l'oreiller pour réussir à discerner les traits de son visage. En ajustant ma position, je prends soin de ne pas la réveiller. Doucement, mes prunelles glissent sur elle, suivent la ligne de son petit nez, frôlent ses longs cils recourbés et s'attardent sur sa bouche à peine entrouverte par laquelle elle inspire et expire avec apaisement. Alangui, je ne peux retenir un petit sourire heureux. Heureux qu'elle soit suffisamment bien dans mes bras pour s'endormir sans crainte, heureux de constater qu'elle ne tremble plus de froid.
Les événements de la soirée me reviennent alors en mémoire, les uns après les autres, se succédant comme les multiples plans d'un film muet. Son coup de téléphone, son arrivée sous la pluie, sa détresse silencieuse, notre douche... ainsi que les mille-et-une questions qui me taraudent inlassablement l'esprit. Une infime partie de moi aurait presque envie de la réveiller sans attendre pour lui arracher des réponses, car j'ai beau adorer l'avoir contre moi, chez moi, dans mon lit, il va falloir que l'on discute.
Je jette un coup d'œil vers le réveil sur ma table de nuit. Vingt-trois heures trente. Il est encore relativement tôt. Je pensais avoir sombré bien plus longtemps que ça.
En reprenant ma place initiale, je me rends compte que ma voisine s'est également réveillée. Les yeux encore mi-clos, elle se redresse, bat des cils, s'éloigne un peu, déboussolée, avant de comprendre où elle se trouve - et avec qui. Je vois que nous sommes deux à avoir bien dormi au point d'en oublier la présence de l'autre.
Sans cesser de la regarder, je bascule sur le côté pour me tourner vers elle, en miroir, le coude plié sur l'oreiller et la tête appuyée contre ma paume. Après s'être étirée, elle s'installe en position fœtale pour me faire face, glissant ses deux mains sous sa joue. Ainsi, ses bras me cachent une grande partie de sa poitrine, or, cette fois, c'est sur son visage que je me concentre. Désormais bien réveillée, elle me contemple avec calme, l'air rassérénée, mais dans ses iris chatoie un désarroi qu'elle n'arrive néanmoins pas à masquer. Un désarroi qui m'interpelle et qui me pousse à lui demander :
- Comment te sens-tu ?
Elle prend un instant pour répondre, puis finit pas murmurer :
- En sécurité.
Sa réponse déclenche un élan de chaleur, de fierté dans ma poitrine et sans pouvoir en dire davantage, je souffle un :
