22. Lauren

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Tirée du sommeil par la tendre et laiteuse lumière du matin qui filtre à travers la paire de rideaux mal tirée, j'ouvre doucement les yeux

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Tirée du sommeil par la tendre et laiteuse lumière du matin qui filtre à travers la paire de rideaux mal tirée, j'ouvre doucement les yeux. Il me faut une demi-seconde pour comprendre où je me trouve et lorsque je tourne la tête pour apercevoir le corps à demi-nu de Kylian, j'esquisse un petit sourire satisfait.

Allongée sur le dos, je m'étire en tendant les bras vers le plafond avant de passer une jambe par-dessus la couette tout en jetant un regard circulaire autour de moi. Trop bouleversée pour le détailler hier, j'avoue ne pas me souvenir précisément de l'apparence de son appartement. Vue d'ici, sa chambre est très grande, elle fait deux fois la mienne, deux tables de chevet en laqué blanc, un énorme dressing assortie ainsi qu'un gros fauteuil en velours gris. Les moulures et les murs peints dans un blanc crème qui, illumine la pièce.

Je détourne aussitôt les yeux pour les reporter sur le fauteuil et c'est à ce moment-là que je remarque que le short que je portais encore hier soir manque à l'appel. Paniquée, je me fige. Comment me suis-je retrouvée à poil ? Est-ce que nous avons... ? Non, putain, c'est absurde, je m'en souviendrais quand même. Impossible d'oublier un truc pareil !

Pour en avoir le cœur net, je soulève le drap et dès l'instant où je découvre mon corps intégralement nu, je rabats le tout avec empressement.

Merde, merde, merde.

Dans le doute, je furète un peu partout autour de moi avant de me pencher pour regarder sur le sol et c'est là que je le vois. Roulé en boule sur le sol, aux pieds de la table de nuit. Puis, cela me revient. Je me rappelle l'avoir retiré au milieu de la nuit, car l'élastique me sciait les hanches.

Ouuuuuf !

Rassurée, je me laisse retomber sur le matelas. Bien qu'il soit encore assez tôt, je réalise que ma nuit a été réellement réparatrice. Je suis en forme pour la première fois depuis des semaines. Une fois de plus, je constate qu'avec lui, je me sens en sécurité, protégée, considérée et c'est d'autant plus vrai après les événements de la veille. Je ne dirais pas que l'appréhension a totalement disparu, mais ses mots m'ont fait du bien. Je repense alors à toutes ses petites attentions. Cette façon qu'il a eue de me déshabiller, de me serrer contre lui, de me toucher comme si c'était la chose la plus naturelle au monde – une seconde nature. Même si je ne me souviens pas de tout avec précision, chacun de ses baisers, chacune de ses caresses vibre encore sur la surface de ma peau. J'en frissonne rien qu'en fermant les yeux pour m'en souvenir.

Sans faire de bruit, je finis par me redresser sur les coudes, tends l'oreille, puis passe une main dans mes cheveux avant de zieuter du côté de mon voisin. Je prends un moment pour le regarder. Toujours affublé de son sous-vêtement – lui ! – il dort paisiblement tandis que la couette ne recouvre qu'une partie de ses jambes. Mes yeux atterrissent un instant sur le réveil derrière lui ainsi que sur sa main posée sur sa poitrine qui monte et descend tranquillement au gré de sa respiration. On ne le dira jamais assez, mais son corps est un chef d'œuvre de perfection. Sa peau mat, ses muscles, sa force et cette foutue prestance animale qui me rendent folle même lorsqu'il est inconscient... Je me lèche les lèvres alors qu'une vibration se met à monter en moi, plaçant toutes mes molécules en état d'alerte maximale.

Forbidden Love || Kylian MbappéWhere stories live. Discover now