Depuis qu'elle le connaît, Lauren Sintès est secrètement amoureuse du meilleur ami de son frère. Pour elle, Kylian Mbappé représente tout ce qu'elle aime chez un homme. Il est sexy, plein de charme... mais totalement inaccessible. Aux yeux de ce séd...
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Il avait promis d'appeler. Eh bien, devinez quoi ? Il ne l'a pas fait.
Telle une âme en peine, j'ai passé la journée pendue à mon téléphone dans l'espoir d'obtenir de ses nouvelles. En vain. Il est plus de dix-neuf heures et c'est toujours le silence radio. Pas un appel ni même un malheureux SMS. Juste le silence assourdissant de mes inquiétudes. Qu'a-t-il fait après son entraînement ? A-t-il passé le restant de la journée avec son pote ? J'aimerais bien le savoir, bordel !
- Bon week-end, Lauren !
Je redresse la tête pour sourire à Jacqueline du service Presse.
- À toi aussi, Jacquotte.
Je la regarde s'éloigner, mélancolique. J'en ai marre. Je suis crevée et sur la corde raide. Pourquoi tout doit être toujours si compliqué ? Pourquoi l'homme que j'aime à en mourir m'échappe-t-il à chaque fois que je pense l'avoir enfin obtenu ? Qu'est-ce que ça signifie ? Qu'est-ce que le destin essaye de me faire comprendre ?
Je soupire en me levant de mon siège et en éteignant mon ordinateur. Je récupère ma veste, mon sac, puis après avoir rangé les quelques feutres et ordonné les croquis sur mon bureau, je quitte l'open space pour rejoindre à mon tour la sortie. Heureusement, en ce début de soirée, le temps est clément et par chance, je réussis à attraper le métro sans attendre trop longtemps sur le quai bondé de Franciliens.
Je déteste être dans cet état, à m'inquiéter, à me poser des questions... Et si Mathias fait comme il a essayé de faire avec mon frère ? Et s'il entraîne Kylian dans des délires chelous ? Se laisserait-il faire ?
Une fois chez moi, je me déchausse dans l'entrée et file directement dans la douche. Sous le jet d'eau brûlant, je me concentre sur tout ce qu'il me reste encore à faire avant mon départ : lancer une machine de sous-vêtements, fermer ma valise, peaufiner ma pédicure. Tout est bon pour ne pas penser à Kylian ni à ma fierté mal placée.
Pourquoi ne pas le devancer et l'appeler moi-même ? Parce que je refuse de lui courir après. Je ne l'appelle pas, car j'ai besoin de savoir qu'il ressent l'envie de le faire, malgré la présence de son ami et s'il ne le fait pas alors qu'il aille se faire foutre !
Lorsque, dix minutes plus tard, je sors de la salle de bain, enveloppée dans mon peignoir, mon téléphone se met miraculeusement à sonner depuis le salon. Je me précipite dans la pièce en manquant tout de même de glisser sur le parquet et après avoir repéré l'appareil, je me rue dessus pour être sûre de ne pas louper son appel.
Il était temps !
- Allô ?
La première chose que je perçois à travers l'écouteur sont les exhortations et les hourras d'une foule animée. Des voix d'hommes, de femmes qui rient et beuglent des paroles que je n'arrive pas à saisir à travers les notes assourdissantes de la musique qui passe en fond sonore.
