Venimus : an alien romance

Chapitre 17

Le regard emplit de haine du mâle qui me fait face me tétanise malgré mon besoin d'oxygène imminent. Je ne veux pas mourir maintenant, j'ai besoin de plus de temps avec lui, l'aperçu de bonheur que j'ai eu n'est pas suffisant, je veux vieillir auprès de Noxxorren, je veux me réveiller chaque matin dans ses écailles jusqu'à ma mort.

_ J'ai suivi la trace de Noxxorren jusqu'ici et son odeur est partout sur toi, sale humaine. Tu vas immédiatement me dire où il est avant que je ne brise ta frêle petite nuque, crache le Venimus.

Il desserre légèrement sa prise pour me laisser parler, je lui offre un regard remplit de défi qui semble légèrement le déstabiliser. Je suppose qu'il a plutôt l'habitude de voir la peur dans les yeux de ses victimes.

_ Qu'est-ce que tu lui veux ? Sifflé-je.

Comme si j'allais révéler quoique ce soit à un inconnu. Nox n'est peut-être pas là pour me protéger mais moi je peux le protéger en ne disant rien. Même si ça signifie la mort.

_ Réponds à la question, Whet'ahn ! Et si je te brisais quelques os pour te faire parler.

Sa grande main à la peau légèrement plus foncée que celle de Nox, un brun léger et chaud, attrape mon avant-bras et le tord dans un angle pas du tout naturel. Je hurle de douleur tandis que je ressens la pression sur mon squelette fragile sous sa force d'alien. Les larmes dévalent mes joues sous la souffrance et la peur de mourir que j'essaie d'enterrer au plus profond de moi. D'un coup j'entend la baie vitrée s'ouvrir brutalement et une main familière saisit la queue qui m'étrangle pendant qu'une autre s'abat violemment dans le visage du Venimus inconnu. Je suis libérée et je m'écroule au sol en tentant de récupérer le plus d'air possible. Putain j'en ai marre d'être étranglée par des queues d'aliens, hormis quand c'est Nox et qu'il est profondément enfoncé en moi. Je reporte mon attention sur les deux mâles qui commencent à se battre et j'ai les tripes retournées de peur de perdre Nox.

_ Putain mais qu'est-ce que tu fous Noxxorren ! C'est moi, Mozalor !

_ Peu importe qui touche à ma Nessaïa mérite la mort, même mon meilleur ami ! Gronde Nox complètement hors de lui.

Nox balance un nouveau poing dans la figure du Venimus mais son attaque est paré efficacement par son rival.

_ Ta Nessaïa ? Répète-t-il alors que son regard dévie vers moi.

Ses yeux se posent enfin sur mon cou où la marque de l'Union est parfaitement visible, il affiche une sincère surprise. Nox n'a-t-il pas dit que c'était son ami ? Je dois faire quelque chose, il est fou furieux et hors de contrôle à cause de son instinct de protection envers moi. J'arrive à tituber jusqu'à lui et je saute sur son dos, mon bras qui me fait souffrir s'accroche à son cou et ma main libre se pose sur ses yeux. Le priver de son sens principal et le faire se concentrer sur autre chose peut le faire revenir au calme, comme n'importe quelle bête sauvage.

_ Respire Nossaïa, concentres-toi sur mon parfum. Je suis là, je vais bien.

_ Je sens l'odeur de ton sang, il t'a blessé, je dois le tuer, gronde-t-il avec une voix si grave que je la reconnais à peine.

_ Non, mon amour, c'est à cause de mes règles, on en a parlé tout à l'heure tu t'en souviens ? Dis-je de la voix la plus douce possible.

Le Venimus au sol sous le corps de Nox me regarde avec curiosité et reste incrédule surtout lorsque Nox finit par se détendre sous mon toucher et mon odeur qui doit le submerger. Je prends le risque que ça lui déclenche une frénésie sexuelle vu qu'il n'est pas en contrôle mais c'est toujours mieux que de le laisser tuer son ami. Il libère l'autre alien et se tourne vers moi, il plonge sur ma bouche et me dévore sans retenue, ses canines raclent contre ma lèvre inférieure et j'échappe un petit couinement de satisfaction. Sa queue est autour de ma taille, elle me serre bien trop fort mais je ne m'en plains pas. Je sens son sexe remuer sous ses écailles alors qu'il me plaque contre son corps imposant mais il s'écarte de moi et ses pupilles se dilatent légèrement alors qu'il reprend le pas sur la réalité. On est pas passé loin de la frénésie vu comme son parfum est devenu beaucoup plus attirant. Il tourne son visage vers son ami tout en me gardant dans ses bras, son regard est plein de colère.