Venimus : an alien romance

Chapitre 27

A mesure que nous avançons, les bruits de la bataille qui a commencé sans nous devient assourdissant. Nous n'avons fait que quelques kilomètres et c'est un point stratégique que nous attaquons, une base militaire en dormance, même si elle est gardée par un grand nombre d'humains. Le principal de la bataille se passe ici mais d'autres bataillons sont allés attaqués les villages les plus proches. Je n'aime pas l'idée qu'on s'en prenne à des innocents mais c'est le problème avec la guerre, elle touche tout le monde.

_ On monte la tente ici, annonce Zankra.

Je prépare du matériel alors qu'en quelques minutes cette infirmerie de fortune est fin prête. Ces femelles sont rapides et efficaces, ça ne fait aucun doute. J'installe mon stéthoscope autour de mon cou sous le regard curieux du groupe, il est évident que j'ai beaucoup de choses à leur apprendre. Très vite des blessés légers sont apportés, j'en profite pour observer comment elles travaillent, je remarque leurs manque d'aseptisation et la mauvaise qualité de leurs sutures. On va commencer par ça. Je m'approche d'une femelle à la chevelure verte claire et une peau noire comme le charbon. Elle fait partie du clan des Écailles Vertes visiblement.

_ Comment t'appelles-tu ?

_ Nivvi, dit-elle en posant son regard ocre vers moi.

_ Tu permets Nivvi ? Dis-je en montrant la blessure du mâle qu'elle est en train de recoudre.

Elle acquiesce timidement, je me place à son côté et attrape l'aiguille qu'elle tient. La forme n'est pas bonne, elle est droite alors qu'avec une aiguille courbée c'est plus facile. Je tords grossièrement l'outil sous ses yeux étonnés.

_ Regarde, lui dis-je avec douceur. Tu désinfectes d'abord puis tu commences à recoudre. Tu passes l'aiguille comme ça dans la plaie et tu fais ce noeud là.

Je joins mes gestes à la parole et sans m'en rendre compte toutes les femelles sont venues voir mon explication.

_ Pourquoi ce noeud ? Demande l'une d'elle.

Je relève enfin la tête et je cligne des yeux, étonnée par mon public.

_ Euh ... Il tiendra plus longtemps qu'un noeud simple, expliqué-je, toujours surprise d'intéressé autant de monde.

Et sans le vouloir la tente est devenue un cours de suture, chacune me demande des conseils auquel je réponds au mieux. Je supervise plus que je ne soigne de blessés mais plus le temps passe et plus de blessés graves se présentent. J'enseigne autant que je m'applique à faire mon boulot. Les mâles sont récalcitrants à ce que je les touchent, autant parce que je suis humaine, que parce que je suis marquée par Nox à mon avis. Mais ils finissent toujours par se laisser faire. Plus le flux de blessés augmente, plus je m'inquiète pour mon mâle. La dernière fois qu'il a livré bataille il a faillit mourir, j'hésite à utiliser le talkie, je ne veux pas le perturber en plein combat. Zankra m'interpelle et me sort de mes réflexions.

_ Callysta !

Je m'approche, les patients sont sur des draps à même le sol, le mâle dont s'occupe Zankra fait une hémorragie sévère, une plaie perforante dans sa queue aux écailles jaunâtres. Munie de ma lampe frontale, j'inspecte l'intérieur à la recherche de la source de l'hémorragie. Une grosse artère est touchée et le soldat s'enfonce de minute en minute.

_ Apporte moi mes outils.

Zankra s'exécute, elle revient rapidement avec ma sacoche et j'en sors des écarteurs et une pince électrique pour cautériser l'artère.

_ Il faut que tu tiennes les écarteurs pour que je puisse accéder à l'artère, ordonné-je à la femelle.

_ Tu ne pourras pas le sauver il saigne trop, rétorque la femelle tout en s'exécutant.