Dulcie
Je marche à nouveau sur le pied de Stephen. Il se mord les lèvres.
— Oh, je suis vraiment désolée ! m'excusé-je pour la centième fois.
Il s'éloigne de moi et passe la main dans ses cheveux blonds en gloussant.
— On dirait que la danse n'est pas faîtes pour vous !
Je hausse les épaules, c'est surtout que je me sens un peu mal à l'aise de danser avec lui.
— Quand on m'a appris à danser, mon précepteur disait toujours que si nous pouvons marcher, nous pouvons danser !
Je pouffe de rire. C'est censé me remonter le moral ?
— Sera-t-on obligé de danser de la valse à cette fête ?
— Juste pour l'ouverture... enfin, vous devez danser au moins la danse d'ouverture, ensuite vous n'êtes pas obligée.
— Oh, ok, et je suppose que vous êtes mon cavalier...
Il me sourit puis pose ses mains sur ma taille et m'attire contre lui. Ma respiration se bloque.
— Suivez simplement mes pas.
Je me pince les lèvres et opine du chef.
Je suis alors ses pas et nous nous mettons à tournoyer dans la grande salle de balle jusqu'à ce qu'à nouveau, je manque de trébucher et lui écrase encore les pieds. Je me mets à rire nerveusement.
— Je crois que la danse n'est pas faîte pour moi, encore une fois, pardon.
— Heureusement qu'il nous reste encore deux jours avant le bal.
— Oui, je souris alors que j'entends le son d'un biper.
Stephen s'écarte de moi et s'excuse. Il appuie sur une oreillette accroché à son oreille.
— Oui ? (Un moment de silence.) Très bien, j'arrive. (Il s'adresse à nouveau à moi.) Je vais devoir vous quitter plus tôt que prévu. Une mission urgente.
Je lui fais un sourire.
— Nous nous reverrons demain, alors.
Il s'empare de ma main pour y déposer un baiser avant de tourner les talons.
Je soupire et vais m'avachir dans le fauteuil près de la fenêtre. Il n'est que 14 heures... Je vais encore m'ennuyer.
Je ferme les yeux puis soudain me redresse. Attendez un peu. Je peux me téléporter quand je veux et où je veux. Je n'ai pas besoin de plateau de téléportation.
Le sourire aux lèvres, je me dirige dans ma chambre. Je retire mes vêtements de princesse pour opter pour un jeans et un pull. Je pourrai retourner dans mon monde, enfin le monde où j'ai vécu pendant 17 ans de ma vie !
Je ferme les yeux et me concentre. Lorsque je les rouvre, je suis devant la maison des Brown ! Je n'arrive pas à le croire. J'y suis parvenue !
Toute contente, je me dirige vers le parc et m'y promène un moment en respirant l'air frais. Ce n'est pas que Nanielrapa n'est pas un beau pays, mais c'est ici que j'ai grandi et j'avais un peu le mal du pays. Me retrouver ici, me fait du bien.
Comme à mon habitude, je prends le bus et m'arrête devant l'université. Je regarde les étudiants qui traversent les allées et puis soudain, je ressens un goutte d'eau sur la peau. Je lève les yeux au ciel, je n'avais même pas remarqué que le temps s'était couvert et, comme nous sommes au début du mois de novembre, c'est la saison des pluies.
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PARAL-LEL Tome 2
Science FictionLe prince Clay Krieger est sorti de la chambre de méditation. Hanté et dévasté par la mort de Dulcie, les Juges lui prononcent une sentence : il doit avaler l'Unumaj, le breuvage de l'oubli, pour retrouver sa dignité, perdue auprès des siens. Rete...