Chapitre 69

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Dulcie

Nous parcourons un labyrinthe de couloirs, passant par des zones d'accès interdites aux personnels mais autorisées aux Intemporels. Enfin, à ceux qui ont un passe.

— Baby 5, est-ce que ça va là-haut ? s'enquiert Clay en restant en contact avec Célestin.

— Oui, répond-il. Je suis en train de comprendre comment fonctionne leur programme de surveillance.

— Pour l'instant, attends que nous soyons dans le laboratoire, commenté-je.

— Pas de soucis, prenez votre temps.

Nous longeons le couloir quand soudain, j'aperçois Stephen. Il marche en compagnie de ses coéquipiers Intemporels. Mes mains se mettent brusquement à transpirer. Va-t-il nous arrêter ?

Je tente de garder mon calme, de marcher avec assurance, comme un soldat Intemporel.

Lorsque nous le croisons, il pivote la tête vers nous, mais son regard se dirige vers la doublure de Clay. Ce dernier continue de regarder devant lui et accélère ses pas. Nous faisons de même et bifurquons dans un couloir à droite.

— Baby 5, murmure Léna, en portant sa main à son oreillette, alors ? Tu sais que ça commence à devenir flippant ? De plus en plus, on va croiser les Intemporels !

— Oui ! J'ai déjà désactivé le processus d'alarmes. Je vais maintenant verrouiller certaines issues ! Comme cela vous n'aurez pas beaucoup d'Intemporels à vos trousses lorsque vous entrerez dans le laboratoire.

— Merci Baby 5 !

Nous arrivons un vestibule et je reconnais l'ascenseur que je prenais lorsque je descendais au sous-sol.

— Voilà, dis-je en m'y précipitant.

J'utilise le badge pour appeler l'ascenseur. Les portes s'ouvrent immédiatement et je pousse un soupir de soulagement lorsque nous y entrons. Je ne pensais pas que ce serait aussi simple mais soudain, j'aperçois Stephen et son groupe, au bout du couloir, se ruer vers nous.

— Eh vous ! Capitaine Bones ! Arrêtez-vous ! Pourquoi vous trouvez vous ici, alors que vous devriez êtres au niveau 17 !

Rapidement Clay appuie sur un bouton pour refermer les portes. J'inspire profondément, ça commence à se corser.

— Rassure-toi, il ne va pas pouvoir donner l'alerte. Cel a désactivé l'alarme, dit Darko.

— Oui, mais il a une oreillette comme nous et il y a des Intemporels dans ce labo.

Je retire le Meager Gun de ma poche.

— Nous devrions nous préparer à une éventuelle attaque.

Les garçons s'échangent des regards tandis que Léna s'empare comme moi de son arme. Dès que les portes s'ouvrent, deux Intemporels braquent leurs armes sur nous. Il nous dévisage et l'un d'eux crie :

— Les mains en l'air ! Capitaine Bones, avancez je vous prie !

Clay leur fait un sourire. Il s'avance en levant les bras.

L'Intemporel retire un scanner de sa poche et le scanne. Un bip, bip, bip, suivi d'une lumière rouge scintille sur son écran. Le soldat écarquille les yeux mais avant qu'il ne puisse regarder Clay, ce dernier utilise le pouvoir de sa pierre et fond sur l'Intemporel. Rapidement, il le désarme et lui brise le bras. Darko se rue sur son compagnon et lui assène un violent coup de pied.

Dans le laboratoire, les autres Intemporels ainsi que les scientifiques se tournent tous vers nous. Immédiatement, j'utilise mon don de super vitesse et fonce sur eux. Coup de pied balayant, coup de pied circulaire, coup de poing au visage, je mets en pratique tout ce que j'ai appris. Les Intemporels valdinguent, ne comprenant pas ce qu'il se passe. Certains se redressent, à la recherche de leur assaillant, mais ils n'ont pas le temps de me trouver. Clay bondit sur le plafond, utilisant ses chaussures antigravitationnel, atterrit derrière eux et leur porte le coup de grâce. Et soudain, je sens comme mes forces m'abandonner et je m'écroule.

Clay se précipite sur moi.

— Dulcie ! s'écrie-t-il, inquiet.

Je me sens si fatiguée, j'ai envie de dormir. Qu'est-ce qui m'arrive ? Darko et Léna m'encerclent bientôt et mes yeux se dirigent vers leurs pierres qui brillent.

— Vos pierres...soufflé-je.

Déconcerté, Clay attrape sa pierre et la serre dans sa main. Il ferme ses yeux, se concentre, et elle cesse de briller.

— Désolée, ma puce, dit Léna faisant de même.

Une fois que l'éclat de leur pierre s'est tu, mes forces me reviennent. Je me redresse. Mes jambes vacillent encore.

— Ça va ? Je suis désolé... s'excuse Clay en m'aidant à tenir l'équilibre.

Je remue la tête.

— Ce n'est rien... Vous devez utiliser les pouvoirs de vos pierres pour combattre... et c'est la première fois que je me trouve dans la même pièce où trois pierres sont réunies...

Clay soupire.

— Et si les deux autres pierres étaient là, tu aurais pu mourir. Ça m'a complètement échappé de la tête.

— On n'utilisera plus le pouvoir de nos pierres en ta présence, annonce Darko.

Je le remercie puis pose mon regard sur les ordinateurs. Je lève mon doigt vers la boîte à cryogénisation où Dragh repose.

— Il est là, dis-je. Et l'ordinateur principal...

Mes amis regardent tous la direction.

— OK, je vais me rendre dans la salle au-sous sol.

Clay passe sa main derrière ma nuque.

— Attends encore un peu, tu es encore un peu pâle.

— On n'a plus de temps à perdre. Même si Célestin est en train de fermer des issues, des Intemporels vont débarquer. C'est maintenant ou jamais.

Je fixe Clay dans les yeux. Il me regarde et finit par me sourire. Je lui rends son sourire avant de porter ma main à mon oreillette.

— Baby 5 ! Ça va avec la sécurité ?

— Oui, je gère, répond-il. J'ai bloqué l'accès aux ascenseurs, mais le type qui vous a repéré, il arrive avec cinq Intemporels, il a pris les issues de secours.

— On va s'occuper de lui, annonce Léna en tournant la tête vers la porte de secours.

Elle s'y dirige avec Darko. Je regarde à nouveau Clay, qui prend une profonde inspiration.

— Ça va fonctionner, commenté-je.

— Oui, je te fais confiance.

Je lui fais un sourire et me rapproche de lui pour le donner un baiser.

— Moi aussi, je te fais confiance.

— Je t'aime, me murmure-t-il à l'oreille.

— Je t'aime encore plus.

Je m'écarte de lui et disparais.

J'atterris dans la salle de Corv. Mais la salle ne ressemble à rien à celle que j'ai vu dans les possibilités du futur.

— Dulcie, fais-moi signe lorsque tu es prête, je suis installé au poste, m'informe Clay.

J'avale difficilement ma salive.

— Clay, il y a un problème, avertis-je.


Quel problème ?  

La suite mercredi prochain. 

Bonne fin de semaine à vous .


PARAL-LEL Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant