Chapitre 63

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Dulcie

— Woh, attends ! grogne Clay ! Tu comptes te rendre à Nanielrapa, là, maintenant ?

Comme je le pensais, il n'a pas envie de me laisser aller.

— Je n'irais pas seule, j'irai avec Lucie.

Cette dernière, assise à un poste d'ordinateur avec Célestin se tourne vers moi en fronçant les sourcils.

Après avoir déjeunés dans la salle de repos des Déserteurs, nous avons commencé à élaborer notre plan d'assaut. Mais maintenant que j'ai dit que je devais aller sur Nanielrapa pour prendre des transformateurs, Clay ne s'en réjouit pas.

— De toute façon, je n'ai pas le choix si nous voulons que notre plan fonctionne !

— J'aurais préféré aller avec toi !

— Je sais, mais Lucie est la seule à savoir où nous en procurer et moi, je suis la seule à pouvoir ouvrir un passage sans me faire repérer. Et je préfère que nous soyons à deux plutôt qu'à trois pour nous rendre là-bas.

Il soupire, puis se rassoit dans le fauteuil où il se trouvait, frustré.

— Bon, très bien, je n'ai pas le choix après tout.

Je m'assieds à côté de lui et lui attrape les mains.

— Clay, tu dois me faire confiance.

— Je te fais confiance, c'est juste... enfin, c'est dangereux... Nanielrapa... D'autres scénarios peuvent se produire et sans que je le sache.

— Je sais ce qu'il va se passer, je sais qu'il ne m'arrivera rien et que je reviendrai.

Il réprime sa frustration puis penche la tête pour toucher mon front.

— D'accord, dit-il en rencontrant mes lèvres.

Je souris et lui réponds avec un baiser.

— Vous savez que nous sommes toujours là, s'exclame Léna.

Je sursaute et me tourne vers elle, assise en face de nous. Darko un siège à côté d'elle.

Mon visage s'empourpre. J'avais oublié où j'étais.

— Je pensais que tu étais habituée à voir des couples dans la rue, commente Clay.

Léna entrouvre la bouche.

— Je connais les règles d'Hitek, je sais qu'il y a des couples qui s'exhibent et montre leur amour fleurissant en public, mais moi j'ai toujours eu horreur de ça ! J'ai été élevée comme une princesse bien éduquée.

Darko pouffe de rire à côté d'elle.

— Bien éduquée, voyez-vous ça ! Une personne qui n'est pas ponctuelle, qui ne frappe jamais à la porte, qui pousse des jurons... Oh, oui, vous êtes très bien éduquée, je ne vous le fais pas dire !

— Je pourrai en dire autant de vous, Darko !

— Merci, j'en serais flattée.

Je pouffe de rire avant d'inspirer profondément et ne pas me laisser emporter par une tornade de rire.

— Je vais y aller, annoncé-je.

— Fais attention à toi, me souffle Clay.

Je lui donne un baiser à la joue puis me relève et rejoins ma jumelle.

— On va prendre des transformateurs, dit-elle. Je les ai déjà réglé sur des citoyens de Nanielrapa... il faut juste que nous remettions nos puces.

PARAL-LEL Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant